(...) Premier constat évident : cela devait démanger depuis un bon moment les deux frères de réaliser un véritable western, tant l’univers et les personnages que l’on rencontreront tout au long du métrage, semblent être un prolongement naturel de leur filmographie vue jusqu’ici. Déjà particulièrement à l’aise pour filmer l’aridité et l’immensité dans No Country For Old Men, ils récidivent avec brio pour nous offrir de nouveaux plans particulièrement sophistiqués. Les rencontres bouffonnes, inquiétantes ou joyeusement débiles que notre trio est amené à croiser ne sont d’ailleurs pas en reste.
Mais la plus grande attraction de cette resucée demeure sans conteste la réjouissante prestation de Jeff Bridges. Son personnage semble être l’ancêtre version far-west du Dude de The Big Lebowski, en plus braillard et cradingue mais toujours aussi badass. Un véritable one-man show à savourer d’autant plus en V.O., son anglais s’avérant magnifiquement incompréhensible même pour les meilleurs anglophones. Autour de lui gravitent le sympathique Matt Damon et surtout la révélation Hailee Steinfeld, carrément épatante dans le rôle de la gamine têtue et en avance sur son temps. Seule présence féminine, elle donnera parfois naissance à des scènes d’une certaine ambiguïté, au milieu de tous ces mâles, ambiguïté appuyée un peu plus par son tout jeune âge dans ce récit (...)
Critique, par Loris, pour Le Blog du Cinéma