Plus Tarantinesque que ça, tu meurs.
Clarence et Alabama tombent amoureux, et honnêtement, cette première partie (jusqu'au ce que le couple quitte la maison du père de Clarence) est très bonne.
Les personnages sont attachants, la fusillade dans le club tenu par Gary Oldman (méconnaissable, comme à son habitude) est réellement prenante, la scène entre le père de Clarence (Dennis Hooper) et le bad guy de l'histoire (Christopher Walken) est très forte (même s'il semble que dans l'esprit de Tarantino, aucun américain ne désigne les noirs autrement que par le terme "nigger"...).
La suite est un peu plus mitigée. Tarantino est tout foufou. Il ne sait pas trop quelle direction donner à son histoire, mais ce qui est sur, c'est que ça va être un film de sales gosses.
Du coup, tous les tics "de sales gosses" qui seront bien mieux dosés dans les films qu'il réalisera par la suite (il n'est ici que scénariste), se retrouvent amplifiés. Histoire qui tourne autour de la drogue, flics pourris, mafia sicilienne, fusillades sanglantes (d'un intérêt discutable, selon moi), injures toutes les trois lignes...
En conclusion, "True Romance" est bien une histoire d'amour, et aucun des innombrables guests (Brad Pitt, Samuel L. Jackson..) n'arrive à nous faire perdre de vue les deux tourtereaux. Slater et Arquette sont touchants, et on ne se sent jamais aussi concerné que quand l'un des deux est en danger. Borderline, fou ou faignant la folie, ce couple donne à cette "Tarantinerie" un souffle qui lui manquait grandement, à la vue de la lourdeur des gimmicks du film.