J’avais beaucoup aimé le premier film de Cesc Gay, Krampack (2001), mais vu aucun de ces autres par la suite. Très envie de voir celui-ci quand j'ai vu que c'était le même réalisateur (plus le casting, les récompenses et une fois n'est pas coutume, la bande-annonce). Par contre, l'affiche ne reflète pas vraiment l'ambiance du film. On s'attend à une sorte de comédie à la Beethoven ou Marley et moi, et on se retrouve devant un film qui parle de cancer (à la mode en ce moment en Espagne, cf. le Ma Ma de Penelope Cruz), de mort, de suicide, mais aussi et surtout d'amitié. L'indéfectible, la pure, la vraie, celle qui ne demande rien en retour (celle qui lie un maître et son chien, aussi...). Paradoxalement, l'ensemble n'est pas du tout triste ni plombant (même si j'ai beaucoup pleuré) et il y a même pas mal d'humour. Pour se faire, Cesc Gay a mis autant de subtilité et de tact que possible dans son scénario et dans sa mise en scène. C'est fluide, le récit se déroule tel qu'on s'y attend, il n'y a pas vraiment de surprise (si, une ou deux tout de même) mais ce n'est pas grave, l'intérêt est ailleurs. L'intérêt est dans ce qui se dit, et surtout dans ce qui ne se dit pas. Truman (c'est le nom du chien) a donc bien mérité tous ces Goya (les César espagnols) : meilleur film, réalisateur, scénario original, acteur (Ricardo Darin est formidable), acteur dans un second rôle (Javier Camara est tout aussi bien dans un rôle plus discret mais tout aussi important, je le pensais aussi en acteur principal mais bon...). Voilà donc un film aussi léger que grave où tout n'est que sensibilité et émotion. Il m'a beaucoup touché et je le conseille fortement...
http://lecinedefred2.over-blog.fr