Trump et le coup d'État des multinationales par Serge LEFORT

Le titre en français est racoleur et ne correspond pas à certaines parties du contenu qui disent bien que le "coup d'État" des multinationales a commencé au début des années 70 [08'52 et 33'20] et que Trump n'est que le symptôme de la maladie qui ronge les États-Unis, car le système est très corrompu [12'21].

C'est la politique conduite par Bill Clinton et Barack Hussein Obama qui a favorisé l'élection de Donald Trump en 2016 [1h00]. De même, c'est la politique de Joe Biden qui a favorisé sa réélection en 2024. Pourtant, alors qu'il vient d'être largement battu, Joe Biden intensifie la guerre contre la Russie en Ukraine et gracie son fils. Cela plombe l'avenir du Parti démocrate et renforce celui du Parti républicain, en particulier celui de James David Vance.

John Ralston Saul, présenté comme un philosophe, est un romancier et essayiste canadien. Il fait partie des intellectuels anglo-européens qui pleurent sur la lente mais inexorable chute de la domination européenne du monde.

Cornel West, présenté comme un philosophe, est plutôt un propagandiste américain du baptisme, un courant chrétien évangélique.

Bibliographie :

• Dan POWER, L’Amérique de Donald Trump - La vision politique et géopolitique de Trump, 2024 [Partage en ligne].

Peut-être que tout le monde ne sait pas que deux lignes de pensée distinctes ont émergé politiquement aux États-Unis au cours des dernières années. La première est celle des néoconservateurs, liés à l'État profond (c'est-à-dire au capital financier de Wall Street) représenté aujourd'hui politiquement par le Parti démocrate américain. Ce courant de pensée est lié à l'économie virtuelle qui a pour pilier la bourse américaine. Pour elle, l'économie réelle a moins de poids que l'économie virtuelle et la délocalisation de l'industrie américaine n'est pas en soi un problème. Ce courant politique a une vision très précise du maintien du leadership américain dans le monde et a le pivot de sa vision géostratégique dans l'affrontement ouvert avec la Russie (et les néoconservateurs nous ont d'ailleurs conduits à cela avec la situation internationale que nous connaissons aujourd'hui). L'autre courant est celui personnifié ces dernières années par la figure de l'ancien président Trump. Il est beaucoup plus « lié à l'économie réelle et au complexe industriel américain qu'à l'économie virtuelle parasitaire de l'immense gâchis qu'est devenu Wall Street. Il s'oppose à la délocalisation industrielle massive (qui a conduit les districts industriels de la région des Grands Lacs et de la Pennsylvanie à la forte réduction des effectifs que nous connaissons tous au cours des deux dernières décennies) que l'économie américaine a connue au cours des dernières décennies et propose la relance de l'économie américaine précisément avec le rapatriement du potentiel industriel américain. En politique étrangère, il est en faveur d'un accord global avec la Russie et la Chine qui délimite leurs intérêts respectifs dans des macro-régions spécifiques du monde.

• Rubio apporte le réalisme chinois au Département d'État, Asia Times (traduction automatique), 12/11/2024.

Lire aussi : Marco RUBIO, The World China Made, The Office of Senator.