Lila découvre l'infidélité de son copain, Rémi. Pendant l'absence de ce dernier, parti trois semaines en Bolivie, elle tâche de faire le point et de se défaire de cette relation malsaine.
Avec ce scénario banal d'un amour déçu, Herzi arrive à nous montrer, au gré des rencontres de Lila, les différentes variations de l'amour : le flirt romantique avec Jonathan, l'attachement amical avec Charly, les rendez-vous arrangés avec un site de rencontre, l'appétit sexuel à assouvir de Sergio, jusqu'au ménage à trois avec Rachel et Bruno.
Herzi incarne avec force et naturel cette jeune femme sans cesse sollicitée, flamboyante mais désabusée. L'actrice-réalisatrice signe un premier film spontané, plein de vie et d'un esthétisme débordant. Cette beauté prend différentes formes : la magie du soir sur le toit-terrasse d'un immeuble de banlieue, l'ivresse d'une boîte parisienne, l'instant sensuel saisi par un argentique, le poème de Frida Kahlo qui donne son nom au film.
Elle filme l'amour, l'amitié, la déception, la contingence de la vie. On rit avec Ali, l'ami gay à la sollicitude inébranlable. On déplore la faiblesse de Lila, happée par l'amour déçu, qui ne ressort pas grandie par ses trois semaines d'absence.
Ainsi, les rencontres entre différents personnages donnent au film une spontanéité douce et crue, qui rappelle que la vie ne nous ménage pas.