Manichéen et rien à raconter ou presque
Film qu'il ne faut pas prendre comme la cinquième partie du Décalogue. Cela raconte pourtant la même histoire mais plus du point de vue de l'avocat si j'ai bien tout compris. La partie du Décalogue durant une cinquantaine de minutes là où le film dure un peu plus d'une heure vingt.
Mais cette heure vingt est loin de passer rapidement. Après un début pourtant assez réussi où l'on retrouve le teint particulier du cinéaste en ce qui concerne la photographie, la touche assez spéciale au niveau de la réalisation (notamment au niveau des jeux d'ombres et de cacher en partie l'objectif de la caméra), le film sombre en fait dans une forme de téléfilm un peu, voire fort, ennuyant.
J'ai fortement l'impression que le cinéaste n'a pas grand chose à raconter du point de vue de l'avocat. Le film se veut quand même anti peine de mort. A part ça, rien de spécial à se mettre vraiment sous la dent. Casting assez peu réussi, un cinéaste qui a finalement très peu de choses à dire.
La séquence de la mort du taximan est assez dure et Kieslowski se permet même de nous montrer le pendu se vider. Je ne sais pas si c'était franchement nécessaire. C'est surtout l'impression que de ce film, il n'y avait pas besoin d'en tirer quelque chose de si long. D'autant qu'on nous présente l'assassin comme un parfait méchant, sans vraie gentillesse (hormis la séquence avec les deux petites filles, et encore) et on demanderait à avoir de la compassion pour lui lorsqu'il est condamné et va être pendu. C'est un peu compliqué.
L'écriture des personnages est franchement trop manichéenne. Bref, première déception pour un long-métrage en ce qui me concerne sur ce cinéaste.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Vus en 2014