Patrick Bruel et Sophie Marceau sont dans un film.
Ça commence comme une mauvaise blague et paf ! C'en est une !
Alors c'est l'histoire de deux sex-addicts.
Lambert qui n'est autre que le sémillant Patrick Bruel, décide pour se racheter de ses frasques passées et de son zboub baladeur, de se filer un grand seau d'eau glacée dans le calbut et de devenir conseiller conjugal.
De l'autre côté du monde( merveilleusement bien représenté par le poster d'un Tokyo ultra-coloré, collé à la fenêtre d'un bureau) Judith: La star des années 80 en chair et en ... en os et en os pardon, la pétillante Sophie Marceau. Elle-même !
Celle-ci est une nympho de première qui vient de se faire lourder de son job Tokyoïte à force de faire sa niche dans les slibards de ses nombreux clients et décide de ramener ses miches en feu sur le pavé froid de la capitale.
Voilà notre Soso à la recherche d'un job. Par un concours de circonstances digne d'un boulmiche avec Jean Lefèbvre, Judith gratte à la porte de Lambert qui "justement" cherchait une assistante qui l'aiderait à écouter les problèmes sexuels de ses patients.
Une ribambelle de fêlés plus ridicules les uns que les autres viennent tenter de donner un peu de vie à ce cabinet de conseil conjugal en toc. Des bande-mous, des éjaculateurs précoces, des maris sodomisés,une misère sexuelle à faire pâlir un bouquin de Houellebecq vient se déverser aux pieds de Lambert tout les matins.
Mais c'est aussi une partie de la thérapie de Lambert ces gonzesses qui exposent leurs problèmes sexuels. C'est le ciment de son abstinence ces nanas en manque qui hantent son cabinet.
Seulement Judith la nympho et son petit cul à 240° thermostat 8, va venir mettre à mal ses résolutions d'austérité et la propreté de son slip kangourou.
Tonie Marshall la réalisatrice du très surestimé "Vénus Beauté (institut)" se dit que les temps bandent mou et qu'il est temps de foutre sa cerise sur le gâteau et de doubler la dose de bromure dans le verre du cinéma Français.
Et quoi de mieux pour faire débander les cinéphiles que nous sommes qu'un duo Marceau/Bruel en roue libre totale ?
Pourtant notre Soso nationale n'est pas avare en effort; des tenues moulantes, un masque de botox tout neuf et un régime Dukan respecté à la lettre. Madame Christophe Lambert qui à force de vivre avec son légume de mari, de raconter des salades aux pupitres des différents festivals Européens et de tourner dans une série de navets à rendre jaloux Franck Dubosc, respecte scrupuleusement l'adage "Cinq fruits et légumes par jour" et est parvenu à perdre ses kilos aussi rapidement qu' Enrico Macias a perdu ses économies.
Tout ces régimes, toutes ces tenues affriolantes, toutes ces notes faramineuses de chirurgien esthétique et pour qui ? J'vous le donne en mille ! Patrick Bruel himself.
Notre bon Patou qui interprète Lambert le conseiller conjugal retiré des voitures.
Un Bruel l’œil tombant, la teinture noire dégoulinante et le visage aussi expressif qu'une statue de cire ratée (comme toutes d'ailleurs) du musée Grévin.
Bruel qui prouve un peu plus à chaque film son incapacité à déclencher le moindre sourire sur les lèvres des spectateurs (Remember "Le Jaguar"...Dèjà.).
Un côté surjoué qui rend n'importe quelles émotions d'une neutralité Helvète et d'un ennui mortel; où le moindre sourire devient une grimace "De Funèsque" et la moindre colère noire un simple haussement de sourcil.
Marshall foire de long en large son histoire d'amour mâtinée de pseudo-sexuellement incorrect.
Faisant jouer son histoire pour trentenaires par des quinquas fatigués et un peu dépassés.
Des gags faciles, un scénar "post-it" collé sur le décolleté de Sophie Marceau, un brin de vulgarité mal assumé et ... Patrick Braoudé en écureuil.
Un duo d'acteurs qui patinent, embourbés dans une mélasse cinématographique lourde et collante, dont la mise en scène fadasse et le talent limité de comédiens (confirmés ?) en totale liberté ne pourra sortir le métrage de ce mauvais pas.
Une épine de plus dans le pied de la comédie Française, qui sans être clouée dans son lit, se déplace dorénavant avec difficulté, appuyée sur des béquilles.
Alors à la question simple: "Tu veux ou tu veux pas ?".
La réponse l'est tout aussi: J'en veux pas !
