Petite-review pour petit DTV, à savoir l'énième péloche d'un Jim Wynorski, connu pour sa carrière de réal' de série B comico-horrifique, qui livre ici un polar d'action d’après-midi (ou de bacs-à-soldes, c'est selon) à priori somme toute classique, mais qui se démarquera par la singularité de son bad guy, le tueur d'élite du titre (campé par un Richard Grieco en pleine perte de popularité et donc, prise de poids), se prenant littéralement pour un cow-boy en défiant en duel au pistolet tout les flics qu'il croise! Rêvant de célébrité, l'autoproclamé tireur le plus rapide de l'Ouest s'en va donc à Hollywood où, lassé d'enchainer les tueries de boys in blue, il pensera trouver un adversaire à sa mesure en la personne d'un flic désabusé, sous l’œil d'une journaliste sensée faire du premier la star qu'il voulait être.
Si cette production est loin de casser des briques quelques soit l'angle d'attaque, l'idée de proposer un tel tueur en série vaut largement son pesant de cacahuète comme on dit, avec l'impression de se voir livrer un équivalent archi-soft de Ghostface version garçon de vache, poussant le méta jusqu'à proposer un duel dans ce que l'on nous présente comme d'anciens décors de western!
Une mini-curiosité à voir en faisant autre chose à côté, avec en prime Nancy Allen dans le rôle de la journaliste (plus consistant que celui de Linda Blair dans Scream) et la méconnue à l'époque (pas qu'elle le soit spécialement moins à présent, mais on met quand même sa bouille sur la jaquette) Jaime Pressly, en serveuse sensible aux charmes de notre Booker préféré. Ce n'est pas grand-chose, mais ça apporte sa dose de sympathie.