La femme du boulanger

Une romance coréenne qui touche par son authenticité ordinaire empreinte d'une légère nostalgie. Les aléas de la vie rythment le film avec un réalisme onirique soutenu par des ressorts dramatiques subtilement placés et des ellipses temporelles qui amplifient la dimension tragico-romanesque de l'ensemble. La réalisation s'attarde juste ce qu'il faut sur des détails intimistes et des scènes adorablement pudiques qui dessinent avec grâce les relations entre les personnages.
Tout ça est sublimé par un casting qui joue juste avec en tête de proue l'actrice principale exceptionnelle qui compense la réserve de son prétendant. Les seconds rôles ne sont pas en défaut, mentions spéciales à la tata-gâteaux tout en humanité et en humilité et au patron de radio malaisant à souhait derrière son sourire ambigu permanent. Outre l'intrigue amoureuse le film aborde mine de rien des thématiques personelles et sociales pertinentes qui enrichissent la profondeur du récit et des personnages tout en dressant un petit panorama historique de l'évolution de la Corée contemporaine. La bande-son excellente et savamment accordée aux situations parachève cette romance délicate en l'enrobant d'une légère poésie.