Alors que dans Submarine, nous avions affaire à Oliver Tate, un jeune adolescent de quinze ans amené à appréhender le monde à sa façon, Turn Me On nous présente l'un de ses alter-egos féminins, Alma, jeune adolescente également agée de quinze ans, plongée dans sa crise d'adolescence et fantasmant sans arrèt sur des relations sexuelles. Lorsqu'à une fète, la jeune fille voit Artur déposer son sexe contre sa cuisse, tous pensent que la jeune fille a imaginé ce qu'il s'est passé, surtout que le guitariste de la chorale nie toute approche de sa part envers la jeune fille.
Vite devenue la jeune exclue de l'école, cela est d'avantage difficile lorsqu'on vit dans un bled paumé où la réputation a vite fait le tour du voisinage. Turn Me On, ou le portrait d'une jeune fille réveuse, découvrant l'adolescence et se retrouvant à lutter contre les difficultés qu'elle lui impose. Dans ce film, beaucoup de beaux plans, notamment de la région où les personnages évoluent. C'est avec humour qu'est opéré une approche de l'adolescence et des divers protagonistes qui l'incarnent. Bien que légèrement stéréotypé : la meilleure amie rebelle, sa soeur bimbo, et l'héroïne perdue, ces portraits ont l'avantage d'être traités avec une certaine originalité, et un magnifique décalage humoristique (clin d'oeil à la voisine d'Alma). Ce film est frais, mets de bonne humeur, et le final clôt parfaitement cette histoire sur un pan de vie d'une jeune demoiselle. Léger regret, le personnage de Sara qui est développé durant une grande partie du film, avant d'être mis légèrement de coté pour la fin. Mais aprés tout,, comment résumer l'adolescence d'un personnage adjuvant pendant un film, celui-ci ne présentant qu'un morceau de vie, laissant ouverte à toutes les possibilités le devenir de ses personnages ne cherchant qu'une chose, vite devenir indépendante et s'échapper de son village où les mentalités et l'épanouissement parait cloisonné par les montagnes environnantes.
Bref, un "teen-movie" empli de fraicheur qui vous touchera suffisament pour vous laisser échapper quelques rires et une forme d'empathie pour le personnage principal.