Twilight : Chapitre 3 - Hésitation par Julien Camblan
Après deux épisodes empreints de mollesse, on trouve ici une réalisation un peu plus péchue. Une réalisation assurément conventionnelle et dénuée de toute originalité - on ne songe même pas à y trouver une lueur de génie, faut bien savoir de quoi on parle - mais plus dynamique. Tant mieux.
Au niveau de l'histoire, statu quo, le triangle amoureux n'a pas évolué d'un iota, à un baiser près, mais on tient quand même à nous le montrer, nous le prouver, nous le remontrer, au cas où on n'aurait pas compris.
Ainsi, les deux tiers du films comprennent : des baisers bouche fermée trèèèès longs, des gros plans sur le torse épilé et musclé de Jacob, d'autres gros plans sur le visage déformé, à la limite de la constipation, de Edward-pas-content et des scènes de doute sur Bella-oh-mon-dieu-que-faire-ils-sont-si-beaux.
Jusque là, il y a de quoi se jeter sous un train.
Heureusement, le film est sauvé de justesse par quelques scènes plus intéressantes.
Premier exemple, les flashbacks qui sont certes ultra déjà-vu mais qui ont le mérite d'apporter une once de profondeur aux personnages et à l'univers.
Viennent ensuite les scènes de chasse, répétitives à souhaits mais qui permettent de respirer un peu entre deux baisers.
Enfin, il faut avouer que si Edward reste creux et chiant, Jacob a réussi le défi (c'était loin d'être gagné d'avance) d'apporter un peu d'humour premier degré au film. Il a en effet quelques répliques et expressions bien rigolotes, très teen-movie dans le ton, mais qui ponctuent agréablement les scènes mièvres habituelles.
Bon, ça reste un Twilight avec ce que ça implique, mais en dépit de l'histoire qui stagne depuis 3 films, le réalisateur s'en sort plutôt bien à mon goût et Jacob commence à avoir du charisme.
Le meilleur de la série. Un 6 parce qu'on passe un bon moment si on n'est pas imperméable à la licence.