Elle répondait au nom de "Bella"... ♫
Une sacrée épopée cette saga Twilight quand même.
Ce phénomène du 7ème art chez les fans du roman et des adolescents prepubères et souffre douleur chez les cinéphiles aguerris. Ces derniers temps je consacre un peu de temps aux films à mauvaise réputation, car dans le fond j'adore ça. Quelque soit la note que je peux lui accorder sachez avant tout que j'aime ces films et si j'ai dit le contraire un jour alors tout cela n'a été que mensonge. Sauf pour le film Gerry.
Voilà une excellente occasion de m'attaquer aux deux dernières parties de cette saga. Je l'apprécie malgré tout et a force de repousser le délai et favoriser de bien meilleurs films j'avais bien peur de ne jamais pouvoir m'y mettre un jour. Et malheureusement, après le visionnage je constate que c'était bien à la hauteur des nombreuses critiques que j'ai pu survoler un peu partout sur le net. Partout. Pas que Sens Critique.
Bon, au moins c'était quand même mieux le précédent qui se chargeait grossièrement de mettre l'intrigue de côté pour se concentrer sur la romance de Bella et Edward en faisant un best-of du pire de ce que l'on pouvait voir dans les 3 premiers films réunis.
J'imagine que ça devait être un moyen de faire plaisir aux fans les plus hardcores cet épisode spécial parce que consacrer 45 minutes de niaiserie saupoudrée de musique pop made in 90's (in the worst possible way ever) fallait le faire.
Pour résumer vite fait ça donne ça :
- Préparation de Mariage niaise.
- Mariage niais.
- Fête niaise.
- Conclusion définitive d'un triangle amoureux niais.
- Lune de miel niaise :
- "Le couple nage tout nu dans la mer, joue aux échecs, mamours dans une plaine, fait l'amour dans une jolie maison près de la plage et pètent leur lit en deux".
- "Le couple nage tout nu dans la mer, joue aux échecs, mamours dans une plaine, fait l'amour dans une jolie maison près de la plage et pètent leur lit en quatre, cette fois".
Oui, cette séquence veuillez l'imaginer deux fois de suite comme je l'ai écrit, toujours avec du sous-Coldplay en fond et une mise en scène qui force une ambiance plus soft tu meurs... C'est très beau.
Ca dure tellement longtemps ce truc qu'on comprend tout de suite qu'il y avait un gros fantasme à réaliser derrière. Les fans voulaient du cul, les fans n'attendaient que ça. Je me souviens qu'il y avait un petit buzz à ce propos.
"L'épisode tant attendu où Bella Swan et Edward Cullen vont enfin conclure ! "
Soit. Je l'attendais aussi d'une certaine manière et ils ont réussi a me surprendre.
Quarante-cinq putain de minutes, j'vous dis.
Puis après on nous sert du teen-drama habituel plus ou moins fidèle à ce qu'on pouvait voir d'habitude, le niveau est déjà plus élevé qu'au début mais reste beaucoup trop léger pour assouvir l'amateur d'intrigues prenantes.
Toute personne lambda n'ayant pas suivi un seul épisode, ni tout le brouhaha un tant soit peu a forcément dû voir en ce film une arnaque surtout quand il venait de débarquer en salles parce que se ramasser autant d'inutilités et ressortir en se disant qu'il faut attendre un an afin de voir le reste d'un vide abysaal, ça ne vaut pas le coup.
Il est juste i-m-p-o-s-s-i-b-l-e de voir Twilight : Chapitre 4 - Révélation, 1ère partie sans admettre que le seul moment le "prenant" du film arrive lors des cinq dernières minutes suivi d'un cliffhanger tellement prévisible qu'on en voit forcément rouge...
Comme les yeux de Bella à la fin du film. Voilà, je spoile encore.
Heureusement, je devine bien que tous les trucs pompeux sont concentrés dans la "1ère partie", histoire de mettre le paquet comme il se doit dans ce volet.
Et c'est bien vrai. Vivà la revolución et la libertad parce que direct : C'est la guerre.
------------------------------ Chapitre 5 - Révélation, 2ème partie ---------------------------
Faut savoir que cet épisode commence plutôt bien.
Bella Swan est enfin devenue un vampire. Bella est devenue féroce et veut chasser.
Elle sprinte comme Bolt. Elle grimpe les montagnes à toute vitesse, elle grogne.
Elle veut de la chair et du sang. Le sang de n'importe qui. Une vraie chaudasse.
Sainte-mère de Dieu. Il était temps.
- "Prends le MIEN ! Tu vends enfin du rêve maintenant ! ", M'écriai-je devant la télé.
Voilà ce qui arrive quand on donne un peu de pouvoir a une femme comme Bella.
Le pauvre Edward qui a toujours eu l'habitude d'être la force tranquille, le type humble comme jamais qui ne ferait jamais de mal a sa dulcinée. Après un tel spectacle, ce dernier est tout content et impressionné de voir sa princesse plus resplendissante que jamais... Mais voilà que Madame commence déjà à faire la meuf. Elle n'écoute rien, grimace, parle mal au petit Taylor Lautner, agit avec un air de du genre "je te serre dans mes bras tellement fort que je t'étouffe, c'est cool d'être vampire maintenant, je peux te faire mal" et en plus elle cherche à humilier brutalement et sans vergogne ses autres potes vampires... Au bras de fer... Sur un rocher.
Rocher qu'elle va briser en morceaux par la suite en se vantant, cette diva. (!)
- " Elle est des nôtres ! ", ont pensé tout bas la bande aux canines pointues.
J'ai l'air de me plaindre comme ça ou de me moquer mais ce c'est pas ça. Je dois admettre que j'ai pris un certain plaisir a voir Kristen Stewart de cette manière parce qu'elle a aussi réussi a se débarrasser pendant ces quelques minutes de sa "stone face" pour un total de trois expressions faciales au lieu d'une comme elle faisait autrefois.
Kristen. Merci. Ca t'a rendue sexy. Jamais je n'ai pris autant de plaisir à te regarder.
La première perle du film la met bien en valeur, j'ai pu en relever quatre qui m'ont fait plaisir.
1) La nouvelle scène d'amour est filmée, montée et retouchée comme les meilleures pubs Chanel et Dior. C'est sûr qu'ils se sont fait plaisir au montage, ils ont fait plus fort que les précédents sur ce coup, il y a des effets de partout, ça ralentit, c'est pétillant. C'est la représentation même de l'orgasme made-in-twilight.
2) La face du bébé de notre couple fétîche est retouchée numériquement pour des expressions faciales très appropriées aux répliques et aux émotions des autres protagonistes afin de prouver au public très dupe et nos suceurs de sang qu'il est "différent" de tous, afin de les attendrir comme il se doit... Dans le film ça a marché en tout cas.
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3) Les Vampires sont tellement puissants lors de la bataille finale contre les Volturi (assez réussie pour le genre) qu'ils peuvent décapiter leurs ennemis comme ils débouchent des bouchons de bouteille. Mais vraiment de la même manière, au point qu'on entendrait presque le *POP* à chaque exécution brutale.
4) Il y a l'acteur qui joue Bunk dans la série The Wire, série que je conseille pour ceux qui désirent une cure de désintox, suite à une indigestion après visionnage de cette saga. Ca a du bon, surtout si vous aimez le chocolat.
J'en passe et de probablement des meilleures pour certains d'entre vous.
Non, vraiment je pense que j'aurais dû continuer de voir cette saga au cinéma après mon abandon officiel suite au second volet parce que j'ai rarement eu cette impression d'être passé à côté de quelque chose d'unique. Je suis sûr que ça a dû se taper de belles barres de (fous) rires lors de certaines scènes. Si vous vous êtes retrouvés au beau milieu d'une foule hilare lors de sa sortie ciné, je vous envie.
Mine de rien, je lui ai mis 3/10 car il faut rester objectif. Puis ça reste dommage que comme d'habitude, ce volet n'aille pas plus loin que le petit micro chouïa miracle qu'à été le premier qui savait mettre en avant sa direction artistique sympatoche et sa photographie au profit d'une histoire de vampires bourré de clichés mais d'une simplicité tellement bon enfant que ça m'a fait plaisir.
Parce qu'elle est c'est devenue l'archétype de ce que je ne voulais pas qu'elle soit, mais que je voulais voir quand même parce que je savais que ça allait être fun d'une certaine manière. Un plaisir maso a ne pas manquer.
Je pense sincèrement que cette saga va devenir un vrai classique a sa manière.
J'admets quand même avoir souffert quelques fois, parce qu'il y a des scènes tellement bigger-than-life que ça dépasse l'imagination. Malgré tout, je n'ai jamais vu le temps passer. Ce film est "formidable" et il vaut mieux voir ça comme une sorte de comédie.
Dans 30 ans, j'espère que les cinéphiles de demain remateront ces films avec la même estime que je porte pour lui a présent. C'est justement parce que c'est nullissime qu'il deviendra bien un jour, j'en suis persuadé
Et pour reprendre ce qu'un grand homme m'a dit un jour :
"La merde est un excellent engrais, capable de fertiliser les sols afin de porter les plus beaux des fruits".
- Sir Alex D.Wolf (éclaireur et abonné), le 15 Octobre 2013.