Dans cette fiction de 11 minutes, Ray revisite la lutte des classes au travers de deux enfants, l'un résidant dans un appartement de luxe et le second issu d'un cabanon qui joue sur un terrain vague, sous la fenêtre du premier
Ca aurait pu donner un jolie faible sur l'absence de communication, sur la peur de l'autre, sur le mépris inculqué dès le plus jeune âge mais la grossièreté du trait est bien trop prononcé. Ca commence assez fort avec cet enfant corpulent buvant du coca-cola et portant des oreilles de mickey, qui vit littéralement dans une prison dorée puisque ses fenêtres sont munies de barreaux symboliques.
Les deux enfants se toisent ainsi à distance : celui qui fera le plus de bruit avec ses « jouets », celui qui aura le meilleur déguisement... La conclusion est plus réussie avec le « riche » jaloux de la liberté (le cerf-volant) de son voisin et qui le détruira avec un fusil à plomb... avant de se retrouver sans personne pour jouer dans un grand et vide appartement.
Sinon, la réalisation de Ray est d'autant plus limpide, claire, simple qu'elle ne repose sans aucun dialogue.