Parti en cacahuètes
Parfois, il y a des films qu'on se sent obligés de regarder. Que l'affiche, le titre, la bande-annonce ou le casting annonce quelque chose de terriblement bien ou d'affreusement mauvais, il faut...
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le 25 févr. 2024
Drôle d'expérience que la découverte de ce film.
L'impression de voir un sketch des Lolywood qui dérive vers une fresque post-apocalyptique s'en vraiment prévenir, le tout servi en partie par le cast d'un porno amateur mais sans scènes de cul. Et c'est pas si mal en fait.
Né du projet fou d'un collectif de cinéastes bordelais, ce long-métrage oscille entre l'amateurisme des productions de web-série classiques qui pullulent sur Youtube et une vraie volonté de sortir des sentiers battus des productions françaises.
Bien sûr, le budget limité (le projet s'est monté grâce à financement Ulule) n'aide pas à la suspension d'incrédulité, entre effets gores un peu kitsch et incrustation hasardeuses.
Mais bon sang, produire un long d'environ 1h40, avec autant de personnages, un arc narratif qui s'étale sur plusieurs décennies , de vraies ambitions de mise en scène tant au niveau des scènes de combats que de celles d'émeutes(pas toujours réussies mais fallait les tenter), etc...
Ca reste impressionnant vu les moyens humains et techniques à disposition.
Alors oui, la base du scénar est foutraque, on a du mal à comprendre le délire de ce chabite géant qui vrille en affrontement mondial, les comédiens et comédiennes sont parfois en roue libre et pas toujours justes, mais on sent le plaisir qu'ils ont pris à le faire, et franchement c'est pas si raté que ça au final.
Il y a même quelques bonnes idées, qui convoquent les souvenirs et inspirations mélangés de plusieurs œuvres, notamment 20th Century Boys, Fight club, Mad Max entre autres, Groland aussi...
C'est pas toujours bon, mais c'est pas un navet. Plutot un nanard, avec ses maladresses, son envie de bien-faire, son côté "je me disperse".
On part d'une comédie lourdeaude pour avancer peu à peu vers des réflexions sociétales, pas toujours maitrisées mais ambitieuses.
On se dit qu'avec plus de moyens et un casting plus pro, ces gars là pourraient proposer des choses relativement rafraichissantes et pas trop mal foutues.
Des choses bien meilleures que certaines prod coûteuses des plateformes de stream actuelles avec la fine fleur de la scène stand-up parisienne venue cachetonner et agrémenter sa bande-démo ("Dans 5 ans", par exemple).
Créée
le 14 févr. 2024
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