Deuxième épisode de la fausse trilogie ninja de la Cannon, avec un Sho Kosugi en plein envol cinématographique, Ultime Violence (de son titre français) surprend d'emblée par sa violence graphique : le massacre inaugural de la famille de Sho met bien à l'honneur les giclées d'hémoglobine (ah cette shuriken en pleine tête d'enfant), on se croirait bientôt dans un chambara. La réalisation de Sam Firstenberg assure bien et laisse un bon goût de série B efficace. Et puis soudain, c'est le drame, avec l'irruption de sbires aux looks effroyablement kitschs qui semblent vouloir t'enfoncer les années 80 dans les yeux. Une sortie de route évidemment jouissive mais qui n'ôte toutefois rien à un affrontement final nerveux et riche en techniques loufoques (avec une victoire discutable du gentil ninja tant son opposant ne démérite pas). Revenge of the Ninja offre donc un spectacle sympa, au style typique de ce genre de production, et qui a le chic de ne pas rechigner à tomber dans le mauvais goût.