Durendal m'a tuer
Je ne comprends pas Greengrass, il ne m'avait pas encore déçu, mais là... En fait j'ai l'impression qu'il nous fait l'inverse de ses autres films qui traitent d'attaques terroristes (ou policières),...
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le 2 déc. 2018
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Je ne comprends pas Greengrass, il ne m'avait pas encore déçu, mais là... En fait j'ai l'impression qu'il nous fait l'inverse de ses autres films qui traitent d'attaques terroristes (ou policières), dans Vol 93 ou Bloody Sunday il y a une construction, une montée en tension qui amène à ce que la police britannique ouvre le feu sur les manifestants ou à ce que les passagers de l'avion se révolte... ici, il n'y a rien.
On commence avec l'attaque terroriste. On montre d'emblée ce qui est intéressant. Et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien, sans non plus que ça soit foufou, mais disons que ça glace un peu le sang de voir un mec armé, déguisé en policier rentrer dans un bâtiment plein de gamins. Après j'ai trouvé la mise en scène de Greengrass plus sage que d'habitude. En effet, lui qui est le roi de la caméra à l'épaule, lui qui avec les Jason Bourne a imposé un style qu'il maîtrise à merveille à tout Hollywood... même si malheureusement les autres réalisateurs n'ont pas le quart de son talent et ça devenait juste illisible et dégueulasse... ben là il l'abandonne presque, je dirais même qu'on a plusieurs scènes assez statiques... Surprenant. Lui qui dans Greenzone faisant constamment se déplacer les personnages pour pouvoir filmer du mouvement, se retrouve à filmer des choses qui ne bougent pas... Enfin...
Mais ça fonctionne, cette séquence fonctionne, même si elle est trop courte, qu'elle aurait mérité d'être plus longue, plus intense... plus tout en fait. Et vu qu'on sait que le film dure 2h20 lorsqu'on voit le gars se faire arrêter alors qu'on est même pas à l'heure de film on sent que ça va devenir long... et ça ne manque pas.
On se tape en parallèle une victime qui se reconstruit après s'être chopé cinq balles dans le corps et donc ABB qui prépare son procès. Le problème c'est qu'on s'intéresse bien plus au premier qu'au second et que c'est juste du déjà vu mille fois. Ce qui est fascinant c'est ABB. Alors peut-être que Greengrass a voulu éviter un effet fascination, un effet gourou, mais franchement le gamin je m'en fous... alors que ABB, ben il est intrigant et intéressant. On n'a pas toujours un type ayant réellement existé, encore en vie, qui a tué 77 ans personnes de sang froid en plus au nom d'une idéologie.
Greengrass a l'habitude de ne pas juger, de ne pas condamner, ainsi dans Vol 93 c'était assez intéressant de voir les terroristes calmes, juste avant de détourner l'avion. Ici, j'ai l'impression qu'il porte un jugement, un jugement qui dit que ABB est un homme seul, honnis de tous.
Une banalité... Il n'y avait rien d'autre à raconter sur cette tragique histoire ?
Ah et détail troublant, l'acteur qui joue ABB ressemble trait pour trait à Durendal, j'ai eu du mal à le prendre au sérieux... En parlant des acteurs, si j'ai bien compris, ils sont tous norvégiens (du moins leur nom le laisse pensé), ils ont un accent norvégien... mais parlent en anglais... Un peu bizarre d'entendre des gens parler, dans leur pays, une autre langue, avec un accent...
Enfin... c'est surtout que tout ça n'est pas très palpitant, que ça n'apporte rien, que ça ne raconte pas gros chose d'original... l'intérêt du film est donc extrêmement limité.
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le 2 déc. 2018
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