Du roman de Knut Hamsun, une espèce de "Montagne magique" à la norvégienne (en mieux), il ne reste dans cette transposition cinématographique que bien peu de choses en somme. Les éléments fondamentaux de la narration sont pourtant tous là, mais comme l'écume sur les vagues. En effet, le ton cruel, implacable, du roman, qui est si prenant, se voit affadi par le jeu trop verbeux des interprètes, et la réalisation émiettée. Par conséquent, pour maintenir une tension dramatique, le scénariste s'est cru obligé de rajouter çà et là des crimes. Il eût fallu un Visconti pour rester fidèle à l'œuvre du prix Nobel de littérature norvégien. Hélas, ce genre de réalisateurs ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.