Joli conte (et tortues)
Une adaptation toute en douce poésie du roman de Roald Dahl, avec une interprétation assez crédible de Dustin Hoffmann et Judi Dench (et n'oublions pas l'indécrottable voisin sans-gêne). Et un bien...
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le 13 mai 2021
Alors que Steven Spielberg prépare son adaptation-live du Bon Gros Géant pour Disney, la BBC commande celle, inédite, de "Un amour de tortue" du même auteur. Roald Dahl ayant un imaginaire débordant et plus d'une quinzaine d'ouvrages pour jeunesse, il est évident que le cinéma a encore beaucoup à proposer pour adapter ses œuvres toutes plus fantasques les unes que les autres. C'est donc avec un budget modeste mais un casting de choix que la chaine anglaise va s'approprier le dernier roman de l'auteur publié de son vivant.
Nous suivons donc M. Hoppy, un vieil homme timide et solitaire, qui va tout faire pour conquérir le cœur de sa voisine du même âge, Mme Silver, veuve et amoureuse de sa tortue de compagnie Alfie. Débordant d'idées et d'ingéniosité, M. Hoppy va subtiliser l'animal de compagnie et l'échanger constamment avec un modèle plus grand, faisant croire à sa dulcinée que sa tortue grandit, elle qui souhaitait un compagnon plus impressionnant (« La taille, ça compte. »). Une histoire bien allumée, drôle et touchante, typique du romancier britannique.
Dans la peau de l'effacé Hoppy, un Dustin Hoffman que l'on croyait lui aussi effacé des écrans, qui campe un héros septuagénaire espiègle et attachant. À ses côtés, la pimpante Dame Judi Dench, parfaite en voisine éprise de liberté, le bedonnant Richard Cordery en voisin sans gêne (ajouté pour les besoins du film) et James Corden en narrateur malicieux. Bien que télévisuelle, la mise en scène dynamique et colorée de Dearbhla Walsh, réalisatrice pour de nombreuses séries TV locales, apporte suffisamment de rythme et de moments forts pour ne jamais s'ennuyer.
Pareillement, le scénario principalement concocté par le roi de la comédie romantique anglaise Richard Curtis (Bridget Jones, Love Actually) offre quelques surprises aux lecteurs du roman, sans jamais tomber dans l'esbroufe facile ou inutile. En somme, une adaptation hautement réussie, attendrissante et confortante, qui prouve qu'il n'y a pas forcément besoin de CGI à foison pour adapter un roman de jeunesse.
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le 21 janv. 2021
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