Je prends souvent de notes en regardant des films. Donc ceci est plus un ensemble de petites notes qu'une critique. Un peu brouillon, un peu fouillis. Et à chaud.
Les secret de familles, sous toutes leurs formes. C'est une thématique qui me préoccupe particulièrement ces temps ci. Sur laquelle je veux travailler, me pencher.
L'inversion des rôles, des rapport familiaux, un peu comme dans De battre mon coeur s'est arrêté. Ce changement radical et malsain, c'est très intéressant et tellement bien traité ici. Dans l'image, la parole, même la gestuelle des personnages.
Ça pose des questions sur la responsabilité d'un père, d'une mère. La puissance, l'impuissance.
La relation à la parole. Comment elle se renferme sur elle même, le mutisme. Comment la faire sortir. Rugir. Exploser après avoir trop contenu.
Silence.
La lumière est magnifique, avec l'eau, le phare. La nuit surtout.
Bleu. Jaune.
Les notions d'espaces sonores, visuels.
Les jeux de flou, de net, les mises aux points super précises et maîtrisée.
Qu'est ce qu'on transmet?
Comment on agit ou pas face au conflit, à la détresse?
Les pulsions.
L'attente honteuse, coupable. L'impatience du drame. Quand? Comment?
C'est un beau film. Peu de choses sont à jeter. C'est propre. Agréable à regarder à écouter. La fin est dure comme il le faut. Horreur simple. Je viens de terminer et j'ai encore la boule au ventre du dernier plan. Je penses que je ne saisirai jamais comment on fait jouer une telle douleur à un enfant si jeune. C'est déchirant.
Malheureusement j'ai mit beaucoup de temps à réellement me plonger dans le récit.
Beau film simple et sans prétention.
Belle petite surprise poétique du vendredi soir!
"Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse ?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?"