En 1994, le monde du 7e Art est bouleversé, retourné, par l'arrivée sur les écrans d'une comédie hors du commun réalisée par l'auteur de Police Academy et Pie Voleuse. Un film tellement original qu'il possède un duo d'acteurs de dingue (Nicolas Cage et Shirley MacLaine) pour mettre en scène un agent de la sécurité obligé de protéger la femme de l'ex-Président des États-Unis, capricieuse et tyrannique mais incapable de se passer de cette élite de la protection rapprochée. Un ange gardien pour Tess a bouleversé l'Amérique avec ses séquences cocasses et son fond touchant, frôlant par la même occasion les Oscars...
Plus sérieusement, le film de Hugh Wilson fait partie de ces petites comédies sorties dans les années 90 mises en boîte rapidement avec un budget confortable pour mettre en scène un pitch simple comme bonjour alourdi pour sortir en salles. Alourdi par des situations répétitives, de petites longueurs, des baisses de rythmes malvenues et des échanges de répliques ennuyeuses. Téléfilm à gros budget ne valant le coup que pour la présence des deux stars qui siègent au sommet du long-métrage, à savoir le passe-partout Nicolas Cage (dans sa période je signe dans des comédies en attendant le film à Oscar) et la pimpante Shirley MacLaine, elle aussi habituée aux comédies aussitôt vues aussitôt oubliées, Un ange gardien pour Tess aurait pu être bien plus déluré entre d'autres mains.
Nous suivons donc de façon pépère la relation conflictuelle entre cet agent intraitable et cette fausse-pimbêche capricieuse jusqu'à un retournement de situation quasi-final, prévisible et exagéré mais bien mené. Le duo d'acteurs est heureusement convaincant (Shirley MacLaine a même été nominée aux Golden Globes pour sa prestation) mais le tout manque de punch, de folie, le film étant plus réussi dans ses moments dits 'dramatiques' que dans sa légèreté humoristique. On aurait donc limite préféré un film plus sombre, les rires étant dans les deux cas aux abonnés absents. En somme, une comédie pas franchement drôle mais pas désagréable non plus, que l'on ne peut regarder qu'un dimanche après-midi pluvieux.