Tristes tropiques
Adapté du roman éponyme de William Boyd, Un anglais sous les tropiques porte un regard ironique et parodique sur l'Afrique et prétends être une critique du néo-colonialisme. Le film se déroule dans...
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le 12 janv. 2017
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Cette adaptation datant de 1994 du roman éponyme de William Boyd, paru en 1981, est loin d'être le meilleur film de la carrière de Sean Connery. D'abord, parce que l'acteur écossais n'y tient qu'un rôle mineur, celui d'un honnête médecin installé dans le pays africain fictif du Kinjanja depuis de nombreuses années. Au hasard d'un accrochage routier, ce bon docteur Murray fait un beau jour la connaissance de Morgan Leafy, premier secrétaire de l'ambassade britannique dans la capitale. Les deux hommes se retrouvent ensuite après que le diplomate, pris d'une violente douleur au moment d'uriner, vient consulter à l'hôpital. Murray le met en garde contre les risques liés à une activité sexuelle non protégée dans un tel pays, mais Leafy n'en a cure.
Ce dernier, personnage principal d'Un Anglais sous les tropiques interprété par l'exaspérant Colin Friels, voit son quotidien chamboulé lorsque débarque, en provenance de Londres, le diplomate Fanshawe (John Litghgow), accompagné de son épouse Chloe (Diana Rigg) et de sa fille Priscilla. Ce loyal sujet de Sa Très Gracieuse Majesté est envoyé pour négocier avec les autorités locales une concession de la Couronne sur les réserves de pétrole récemment découvertes. Les deux hommes rencontrent Sam Adekunle (Louis Gossett Jr.), un candidat à l'élection présidentielle annoncé gagnant. Leafy, qui n'a pas donné suite à une brève aventure avec la fille de Fanshawe, tombe sous le charme de l'épouse du politicien local, une Blanche d'origine anglaise dénommée Celia (Joanne Whalley-Kilmer). Il ne tarde guère à coucher avec cette dernière, mais est surpris par le futur président au petit matin.
L'intrigue se dévoile alors : sous peine de se voir passé à tabac, voire pire, Adekunle contraint Leafy à corrompre le Dr. Murray, décidé à opposer son veto, en tant que membre du conseil d'administration de l'université locale, à la vente d'un terrain sur lequel Adekunle a des vues. Bref, voilà pour l'intrigue de ce Good Man in Africa. Une intrigue assez secondaire, faut-il le dire, puisque 1 h 30 durant on a davantage l'impression d'assister à la narration d'existence minable, parsemée de frasques sexuelles, du personnage principal.
Le film du réalisateur australien Bruce Beresford se veut une description parodique des us et coutumes africains, de la politique aux superstitions en passant par les petits détails du quotidien, en même temps qu'une dénonciation du néo-colonialisme. Hélas la mayonnaise ne prend jamais, la faute à un scénario confus, donc, et surtout à des acteurs, Colin Friels en tête, très peu enthousiasmants. Bien que sorti au milieu des années 1990, cette production donne l'impression d'avoir été tournée au début des années 1980 par sa réalisation très quelconque, ses tenues flashy, ses coupes de cheveux atroces, et sa bande-son horriblement datée. Et surtout, Sean Connery est honteusement sous-exploité, et même s'il est le seul à surnager dans cet océan de médiocrité, il n'a pas la moindre chance de sortir le téléspectateur de son ennui.
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le 13 janv. 2017
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