Sous le Directoire, Caroline chérie a suivi son impétueux et jaloux général de mari dans une campagne d'Italie.
Que serait la film sans la sensuelle présence de Martine Carol (au demeurant, le film n'a pas d'autre ambition que d'exploiter ses charmes parfois dénudée)? D'abord frivole et futile dans un palais italien, suivant la caractère enfantin de Caroline, le film se poursuit dans une aventure plus sérieuse mais aux péripéties toujours très ternes, au moment de la révolte de la population italienne contre l'armée française.
La bluette épisodique entre Caroline et un partisan italien bellâtre (Jean-Claude Pascal) est faussement spirituelle et franchement ringarde. Dans sa fuite, le travestissement en soldat-tambour de Caroline, qui trouble son entourage (en dépit d'un pantalon d'uniforme très moulant dont l'absence de saillance où je pense est plus que visible et sans doute pas le fait du hasard...) est une partie du film très conventionnelle.
Le film et son scénario sont ennuyeux et, autour de Caroline, pas de personnages dignes d'intérêt, même Jean Tissier pour la touche de comédie, en économe de l'armée. En revanche, Martine Carol, en héroïne romanesque de mauvaise littérature, s'en sort plutôt bien grace à sa séduction mutine et à son sex-appeal. Je ne garderai du film que le souvenir de la trempette audacieuse de l'actrice dans une baignoire en forme d'huître...