L'aube d'une industrie
Un clair de lune à Maubeuge, c'est un document d'exception. On y découvre un monde de la chanson déjà très familier, où la course au contrat des uns et la chasse à la célébrité des autres bouleverse...
Par
le 4 mars 2023
Cet objet cinématographique non identifié fut tourné en 1962. Néanmoins il est de la veine de la pire production d'un Cousinet des années 40-50. Une puissante odeur de moisi se dégage de ce navet, qui présente poussivement l' édifiante histoire du compositeur d' "un clair de lune à Maubeuge", d'heureuse mémoire. Premier prix de conservatoire dans la dèche, Pierre Perrin commet cette chansonnette presque accidentellement, et devant son succès, est happé par l'industrie discographique, bien entendu incarnée par les pires requins sans scrupules.
A partir de ce postulat de départ, il ne se passe rien ou presque, sauf trois minutes de pellicule couleur à la fin du film, sans qu'on sache vraiment pourquoi.
Un indice néanmoins pour prévoir le navet: il suffit de voir au générique le nom de Jean Richard pour en avoir la certitude.
Le reste de la distribution est inattendu : Bernadette Lafont, Claude Brasseur, Michel Serrault... Il faut croire que la carrière de comédien a des hauts et des bas, ou que les impôts à payer poussent à accepter n'importe quelle cochonnerie pour s'en débarrasser, car comment expliquer autrement leur présence dans cette sinistre bouse ?
Créée
le 2 oct. 2019
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