S’arrêter même un instant et faire le bilan de sa vie.
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le 5 janv. 2012
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Je ne sais pas si c'est parce que c'est son treizième film, mais ce chiffre ne lui a pas porté bonheur, en tout cas à mes yeux, car Bertrand Blier a essuyé un beau loupé avec l'histoire cette fille, Victorine, qu'on voit de 8 jusqu'à 25 ans, jouée par la même actrice, Anouk Grinberg, dans une banlieue de Marseille.
Elle doit faire face à une mère oppressante, un père absent qui va soudainement revenir avec son addiction à l'alcool, un premier grand amour tragiquement disparu, et des tas de mecs qui tournent autour d'elle.
J'avoue avoir été très gêné par le fait qu'Anouk Grinberg joue le rôle quand elle a 8 ans, car non seulement son apparence à l'écran met mal à l'aise, mais cela m'a mis sur une fausse piste ; car au départ, l'âge du personnage n'étant pas précisé, je croyais qu'elle avait un handicap mental à parler de manière si ingénue pour une femme qui a la vingtaine à l'image. Car il faut dire que si son phrasé s'améliore, son apparence ne change pas vraiment. Et il faut dire que l'actrice, pour qui Blier a écrit le film, n'est pas à la hauteur, car justement je la trouve fausse du début à la fin.
Du coup, je suis plus intéressé par les personnages périphériques ; sa mère (Myriam Boyer) envahissante au possible, et son père (Marcello Mastroianni), qui veut créer une histoire avec sa fille tout en voulant se débarrasser de ses vieux démons alcoolisés... mais ils servent plus de support à Victorine au lieu d'avoir une réelle existence.
Notons que le casting est assez impressionnant, car on y retrouve Claude Brasseur, Jean-Pierre Marielle, qui n'ont d'ailleurs pas de noms dans le film. et le grand amour de Victorine est interprété par Olivier Martinez, qu'on retrouvera dans Mon homme, mais qui a toujours autant de difficultés à s'exprimer correctement.
Le film est comme une suite de petits sketches, avec en fond la musique de Khaled, où il y a même une touche de fantastique à la fin, mais dont la sauce ne prend pas une seconde. Pour une vision aussi caricaturale des jeunes de banlieue, une absence totale de la ville de Marseille où là aussi, il faut savoir que c'est cette ville, c'est vraiment loupé...
Je ne sais pas ce qu'ambitionnait de faire Betrand Blier, à part mettre en avant sa campagne de l'époque, mais il est clairement moins à l'aise pour écrire des personnages féminins forts, et ça se confirme ici.
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le 8 sept. 2020
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