Un Dimanche à New York par Maqroll
Une comédie américaine typique de cette époque de fin du code Hays où l’on essayait de faire de la sexualité un sujet de film… C’est ici l’adaptation d’une pièce de théâtre et on souffre tout au long de cet aspect caricatural de théâtre filmé avec une caméra figée et des acteurs semblant prisonniers de leur texte. Aucun mouvement, aucune bouffée d’air, tous les plans sont étriqués, même les rares à être tournés en extérieur et, en dehors de quelques vues en forme de cartes postales, le film aurait aussi bien pu être tourné à Paris ou Londres qu’à New York… Par ailleurs, le scénario est d’une platitude consternante, reposant sur des quiproquos et surtout des lieux communs affligeants sur le sexe. Au final, on s’aperçoit que ce désolant intermède qui se veut dérangeant n’a d’autre visée que de servir la bonne morale bourgeoise traditionnelle américaine ! Au rayon interprétation, Jane Fonda est pathétique en jeune vierge effarouchée et Rod Taylor est ce qu’il a toujours été, un comédien médiocre au physique de déménageur…