"Vous n'avez pas trouvé que les galettes de rois étaient de plus en plus salées avec de moins en moins de frangipane cette année ? Rentabilité ? Non, larmes des boulangers-pâtissiers...."

Et quand c'est salé, on boit plus mais voilà, un verre avalé n'a plus de goût !

C'est un peu ce que je retiens de cette fiction racontée par Férid Boughedir (1944/----) journaliste, réalisateur, scénariste, critique, comédien, prof de cinéma...

C'est son troisième long-métrage de 1990 à 2016 mais au travers de ses réalisations, on est souvent hésitants entre documentaire et fiction...

Au scénario et à la réalisation, il voulait témoigner de ses souvenirs, nous dire comme tant d'autres aînés : "C'était mieux avant"...

Sans se souvenir que leurs parents et grands parents disaient la même chose, même si la communication se limitait alors au "bouche à oreille"....

"La Goulette, c'est un petit port cosmopolite dans la banlieue de Tunis...

Ou les gens vivent en harmonie, quels que soient leurs métiers, leurs coutumes, leur bonheur entrecoupé de siestes, de bons repas.... Le bonheur n'est pas dans le pré : il est ici en Tunisie...

Les jeunes femmes pensent déjà à ce pourquoi elles sont nées : faire des enfants !

La musulmane, la juive, et la catholique, amies inséparables, vont se mettre en quête de perdre leur virginité avec un garçon d'une autre religion !...

Et que ce que femme veut...Dieu le veut ? Non, la guerre le détruit ! ici, se sera la celle des six jours qui va commencer...

Rappelons pour les "Nuls" en Histoire, que cette guerre s'est déclenchée du lundi 5 au samedi 10 juin 1967, opposant Israël à l’Égypte, la Syrie, le Liban, l’Irak et la Jordanie... qui va rompre cet unisson qui semblait si parfait... Elle porte encore en de nos jours elle les germes des guerres qui continuent de sévir au Moyen-Orient...

Boughedir nous fait découvrir son album de famille, de souvenirs, ses images, mais c'est fastidieux car on n'y reconnaît personne... Et tout ça semble si lointain, si superficiel...

Le verre avalé n'a plus de goût et on se demande ce qu'on fait là ? Ça semble bien fade : on essaie d'oublier bien vite les mauvais souvenirs, éternel instinct de conservation de l'homme...

Ce film a dû être fastidieux à élaborer, et certains plans semblent inutiles et interminables dans ce long métrage de quatre-vingt-neuf minutes...

Il y manque aussi cette petite étincelle de passion qui aurait pu rendre ce documentaire psychologiquement plus prenant, voire dramatique...

Ce n'était pas non plus un film commercial et la participation n'aura été que de 180 480 spectateurs en salles...

C'est tellement loin tout ça ! Et pourtant à la fois si proche...

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France 3 le 13.02.2025-







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