Dans la grande tradition du cinéma d'Isao Takahata

Un été avec Coo c'est un peu trop long (2h15 tout de même) et parfois un peu trop violent pour un jeune de moins de huit ans ... mais Un été avec Coo c'est surtout drôle, très touchant, tendre et sans la moindre infantilisation.

On retrouve dans ce film et chez Keiichi Hara (réalisateur également de Colorful) tout le style et tous les thèmes du cinéma de Takahata. Le film est d'abord destiné pour les plus jeunes, mais a également un ton très adulte et peut se résumer comme un mixte entre Le tombeau des Luciole et Pompoko. Comme dans Pompoko, le récit pointe du doigt l'opposition dans la société japonaise entre respect des traditions et évolution de l'urbanisme et de la technologie. Et comme dans Le tombeau des Lucioles, le récit s'ouvre directement sur une tragédie, le réalisateur y dénonce la cruauté de l'homme, parle de famille et de solidarité fraternelle. Le film est également violent d'un point de vu psychologique (et parfois aussi sur le plan graphique), ce qui peut impressionner et marquer profondément une jeune audience non habituée à ce genre de film d'animation. Même si le film est très positif et pas du tout dépressif, il y a tout de même un ton triste et le film s'ouvre directement sur une tragédie.

Un été avec Coo est donc une œuvre à la fois humaniste et écolo, un propos intelligent qui donne à réfléchir même pour un adulte déjà conscient de cette réalité et surtout qui donne envie d'agir.