Depart de l'errance
Je commence par un petit aparté, sur la difficulté de visionner le premier long-métrage de réalisateurs reconnus. Personnellement, j'aime les regarder pour apprécier globalement l’œuvre d'un...
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le 10 août 2023
Je commence par un petit aparté, sur la difficulté de visionner le premier long-métrage de réalisateurs reconnus. Personnellement, j'aime les regarder pour apprécier globalement l’œuvre d'un réalisateur que j'aime. Cela peut être mauvais (Kubrick, Friedkin, Cronenberg,etc.) ou magnifique (Lynch, Welles, etc.), peu importe. Et quand on voit de superbes éditions de nanars ("l'épée sauvage" par exemple), je me demande quelles sont les bases de la diffusion, physique ou streaming, aujourd'hui. Le public cinéphile n'est pas considéré au top (gun).
Avec ce premier film, de fin d'études, réalisé en janvier 1970 (inscrit au générique, pour être en contradiction avec le titre ?, ou simplement demandé par l'école), on retrouve d'emblée l'errance, comme la majorité des personnages de Wenders, mais sans "romantisme". Hanns, le personnage principal, à sa sortie de prison, sera hébergé par des "amies" ( ce n'est pas clairement défini ), avec qui, il y aura peu d'échanges si ce n'est le dialogue du quotidien. A part la dernière (et encore).
En général, il regarde la télé, pendant qu'elles lisent, tout en écoutant des disques rock us (surtout les Kinks. Le film leur est dédicacé. Et on retrouve l'intérêt de Wenders pour cette musique). Les plans sont longs, fixes. Sauf, en voiture, on voit de la fenêtre, les villes traversées, et sur une marche avec la chanson du titre. Les dialogues sont peu audibles, avec une voix off des personnages qui reprend ce que l'on entendait au loin. il y a très peu de son direct (je me suis cru dans un Duras).
Wenders joue également dans son film. Il fait un ami (?), jouant mal au billard, contrairement à Hanns. Pas de dialogues, juste le jeu. Leur relation s'arrête là.
On est donc dans le cliché du film "d'art et d'essai", sur 2 h en noir et blanc (Filmé par Robby Muller, un de mes directeurs photo préféré).
Pourtant, je suis resté accroché, car on comprend vite la direction que prend Wenders, et va jusqu'au bout de ses idées. C'est évidemment immature, et "Alice dans les villes" montrera l'évolution positive de ses intentions. Il n'y a pas de prétentions d'auteur, mais une recherche peu ludique, de réponses sur un cinéaste qui naît. Un départ qui peu laisser à quai.
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le 10 août 2023
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