Star déchue qui peinait clairement à relancer sa carrière, Robin Williams s'est malheureusement affiché dans de mauvais films pour sa fin de carrière, laissant un arrière-goût sordide. Ainsi, après le peu mirobolant The Angriest Man in Brooklyn et peu avant La Nuit au Musée 3, voici l'un de ses derniers films post-mortem. Réalisé par Tristram Shapeero (issu de la télévision), A Merry Friggin' Christmas (que l'on pourrait traduire par "Un putain de Joyeux Noël") est une classique comédie de Noël où un homme se rend chez sa famille pour les fêtes et découvre qu'il a oublié les cadeaux de son fils chez lui. Il part donc les rechercher aux côtés de son père qu'il déteste pour avoir ruiné les rêves de son enfance...
Mené par Joel McHale (qui cartonne avec la série "Community") et Robin Williams, accompagnés du toujours aussi insignifiant Clark Duke (La Machine à démonter le temps), le long-métrage reste assez plaisant mais n'arrive jamais à nous épater, que ce soit autour des situations comiques soft ou des rebondissements cousus de fil blanc. Il y avait pourtant matière à faire du scénario une excellente comédie, ne serait-ce qu'avec le personnage de Mitch (Williams), père dégueulasse qui sert un écureuil à manger pour Noël à son fils et ne jure que par le bourbon, ou encore celui de Nelson (Duke), qui a soi-disant fait la guerre et souffre désormais de troubles post-traumatiques malheureusement inexploités.
Pauvre en gags et en répliques tuantes (seul Robin Williams nous balance quelques vannes avec le talent qu'on lui connait), A Merry Friggin' Christmas s'attarde plus sur les relations entre un père et son fils et sur l'importance de faire croire aux enfants l'existence du Père Noël. Assez maladroit dans ses messages et pas souvent très drôle, le film arrive néanmoins à rester agréable grâce au peps de ses deux acteurs principaux et à quelques passages sympathiques (notamment autour de cette famille de dégénérés) mais dans l'ensemble, cet ultime film de l'éternel John Keating ne rentrera pas les annales.