Un drame intéressant, quoique pas toujours au niveau de son postulat : un veuf qui vient à peine de se remarier disparait après avoir détourné de l'argent et abandonne son fils dans sa nouvelle famille désormais criblé de dette. Sauf que cela n'évoque que le premier quart, sachant que la suite se déroule principalement 10 ans après ce prologue. Malgré sa courte durée de 64 minutes, le scénario est riche et ne manque pas de péripéties ni de matières. Certaines sont assez conventionnelles (la culpabilité de devoir devenir hôtesse et le rejet des enfants) quand d'autres sont un peu plus audacieuses... et pas toujours crédibles (en faisant ré-apparaitre le père devenu yakuza). Mais cela permet d'apporter un pessimisme et un regard moral qui ne date pas le film. Avec ce cadre qui n'est pas celui où il est le plus dans son élément, Shimizu ne signe pas sa réalisation la plus personnelle mais le sens de l'épure et de la concision narrative sont louables.