Muet tardif et mélodrame prenant à un moment les allures d’un shomingeki (on retrouve pas mal des thèmes développés par Naruse : des mélodrames citadins sur la classe moyenne essentiellement féminine).
Comme tout bon mélodrame qui se respecte, le temps diégétique s’étale sur plusieurs années, on frise les deux décennies. Puisqu’on conte l’histoire d’une famille recomposée et vite monoparentale, on commence avec des bambins semblant sortir tout droits de Gosses de Tokyo, puis intervient très vite l’acte déclencheur du drame familiale : la disparition, ou la fuite plutôt, du père (thème récurrent du mari lâche et irresponsable), laissant derrière lui son fils, sa nouvelle femme et ses gosses.
C’est à ce moment qu’on pourrait se retrouver le plus dans un shomingeki, la mère devant se creuser la tête pour trouver comment nourrir la famille.
Les années passent, la famille se déchire sous le poids du secret et de la honte. On retombe alors dans les facilités grossières du mélo, chaque gosse finissant par devenir un stéréotype de la réussite ou de l’échec, le tout bien sûr vu à travers les yeux de la mère pleine de remords et d’amour pour cette fratrie en décomposition.
Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers
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