En 1964, un petit film indépendant américain, va remporter 3 prix au festival de Venise. Un film que presque personne ne verra avant les années 90...
On pourrait considéré "Un homme comme tant d'autre" comme le film fondateur du cinéma noir (blaxplotation) des années 70. Tourné en 1964, avant les premières émeutes de l'été 64 à Harlem. Il est un des tout premier film a avoir un casting quasi exclusivement black. C'est surtout un film qui adopte le point de vue de la communauté noire américaine dans un style semi-documentaire... une première. Mais l'histoire en décidera autrement...
Trop en avance sur son temps, le film n'eut qu'une exploitation très confidentielle aux USA, faute de distributeur et d'une campagne de promotion inexistante, faute de budget. La France fut un des seul pays étranger à l'avoir sortie en salles à l'époque. Il faudra attendre 1993, lorsque le film, à la surprise générale, entre au Registre National du Film Américain, pour qu'on s'intéresse à nouveau à lui.
Michael Roemer, son réalisateur, est un cinéaste juif allemand qui s'inspirera de son expérience durant la période nazi pour l'adapter à la communauté noire américaine. Un cinéaste qui ne tourna que très peu de films, presque tous de façon confidentiel. Quant au casting, si Ivan Dixon et Julius Harris feront une carrière prolofique à la télévision, c'est surtout Ypette Kotto, dont c'est le premier film, qui fera une belle carrière de seconds rôles dans des films comme "Alien", "Vivre et laisser mourir", "Blue collar", "L'affaire Thomas Crown" ou "Midnight run"...