Film américain de Elia Kazan adaptant et adapté par Budd Schulberg. Le film nous raconte l'ascension vers les sommets de la célébrité d'un vagabond-musicien folk, lancé par hasard par une reporter radio locale. On peut diviser en deux parties ce film, la première étant tout à fait agréable avec le franc-parler du personnage principal devenant rapidement la coqueluche du public de l'Arkansas puis de la télévision à Memphis mais ensuite le récit bascule trop fortement dans la satire et surtout l'exagération lorsque la vedette monte à New York et commence à être pris par la "folie des grandeurs". À ce moment, cela devient difficile à croire comme récit puis le personnage devient super énervant; c'est le but recherché par l'auteur cela dit, mais c'est compliqué de ne pas s'agacer des hurlements, des dialogues trop appuyés et grandiloquents. En fin de compte même si la dernière demi-heure manque de finesse, il faut saluer le côté prophétique de cette histoire datant des années 50 et qui montre les dérives de la célébrité à venir. Elia Kazan est un grand directeur de jeu et le prouve une fois de plus ici avec les brillante interprétation de Patricia Neal et Andy Griffith (même si celui-ci en fait des tonnes à la fin à cause de la transformation de son rôle), mais aussi plus secondairement de W. Matthau et Lee Remick.