12'o clock High, n'est pas seulement une mise en scène des bombardements opéré par l'armée américaine au cours de la guerre 39-45. A contrario, de la plupart des films américains récents, la seconde guerre mondiale n'est pas, ici, un simple décor pour films d'action bas du front (ex : Pearl Harbor, Windtalkers, et Saving private Ryan dans une autre mesure...), si ce film comporte vers la fin quelques scènes de combat, elles sont tirées de prises de vues réelles américaines et allemandes capturées lors du conflit. Point de glamourisation de violence. C'est plutôt la relation entre les différents personnages qui est au cœur de l'histoire, et qui constitue les deux tiers du métrage.


C'est un film d'hommes...C'est à dire un film sur les hommes et leurs rôles dans la guerre. Peu de femmes et pas de « love interest » habituel. Henry King arrive a insuffler une touche d'urgence et d'action même dans les périodes d'accalmie, ce qui renforce le coté tragique de l’œuvre.


Les scènes de vols des B-17 sont particulièrement réalistes. Les scènes réelles sont utilisées à bonne escient et en renforcent considérablement l'impact. Par exemple, pour les besoins de l'histoire, le crash d'un B-17 a été véritablement effectué par un cascadeur ! Point de maquettes ou de matte paintings...


L'authenticité des scènes plus ordinaires n'est pas en reste. 12'o clock high n'a été tourné que quelques années après la guerre, ainsi, les attitudes, la langue, la diction des personnages sont vraisemblables et réalistes. Même si le rythme du film est relativement lent, il n'en est que plus absorbant. Les acteurs sont excellents, particulièrement Gregory Peck dont la performance est particulièrement remarquable. Il aurait mérité un Oscar pour sa prestation, mais ce sera Dean Jagger qui obtiendra la statuette (Oscar du meilleur second rôle).


Il est à noter que c'est l'un des premiers films à avoir un discours plus réfléchi et distancié sur la seconde guerre mondiale. Point de gloriole, point d’héroïsme gratuit. Juste des hommes dans la tourmente.


Un chef d’œuvre injustement oublié.

josh_mac_coy
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le 3 janv. 2017

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