Un homme et son chien par Boudpu
La nouvelle a déjà fait le bonheur de Michel Drucker : Jean-Paul Belmondo revient au cinéma pour un remake d'Umberto D. (De Sica, 1952), signé Francis Huster. Disons-le sans détour, et en l'absence de tout suspens, cette resucée lénifiante froisse autant la mémoire de Vittorio de Sica que celle de Bébel. Si une forme de sincérité un peu béate ne semble pas manquer à Francis Huster, on ne peut que constater avec dépit l'absence totale d'un quelconque talent de mise en scène. C'est plutôt grâce au mythe Belmondo que le film tire l'un de ses maigres intérêts : le parallélisme est saisissant entre le caractère piteux du film et la fin en roue crevée d'un acteur qui aura symbolisé avec opportunisme le cinéma et la société giscardienne.