L’identité, toujours, est une question fondamentale pour chacun d’entre nous. Son identité, on la construit par rapport aux autres, parfois de façon conflictuelle, mais aussi selon ses besoins, et ce que l’on est. Dans cette affaire, le regard des parents est fondamental, ici, celui du père, pour un fils qui ne correspond pas vraiment à l’image de ce que désirait son père, un homme, un vrai…
Fred est une drag queen, et le regard de son père est pour lui très important. Malgré le passé, il essaie de renouer le contact, contrairement à sa sœur qui ne veut pas revoir ce père. Il y a de jolies scènes dans ce film, qui a le mérite d’aborder des questions qui restent taboues, les drag queens sont magnifiques, et le père est plutôt émouvant, il me fait penser un peu au mien, même si son jeu ne m’a pas convaincu.
Ce qui est dommage c’est que le scenario est un peu facile. Le film est assez long pour un court, mais il ne s’y passe au final pas grand-chose, le père évolue un peu vite, et on n’apprend rien de plus sur la relation entre la fille et son père. L’histoire de la projection du film de la fille n’apporte rien au film, c’est un prétexte mais il y avait là de quoi enrichir le film.
Un film a qui a le mérite d’exister et d’aborder de façon sensible des personnes souvent ignorées ou méprisées, mais qui pèche par une écriture un peu bâclée.