Il y a une certaine justesse émotionnelle dans la façon dont est abordé l’accident cérébral et ses conséquences. Sans chercher à s’ancrer dans le réel, le film explore à la fois le point de vue de la victime coincée dans un corps qui ne lui obéit plus, mais également celui de son entourage proche ou non confronté à ses propos décousus.
En revanche, on n’a pas trouvé vraiment justifié la multitude d’intrigues secondaires dans lesquelles le film nous embarque et qui ne sont jamais assez développées : une histoire d’amour en milieu hospitalier, une orthophoniste qui part à la recherche de sa mère biologique, un chauffeur de limousine fidèle et bienveillant, une fille qui veut passer un concours d’orateur et faire un pèlerinage, du personnel de maison qui aime dépecer les animaux etc. Bref on a le sentiment que le film part dans tous les sens et que la structure narrative semble aussi confuse qu’un lendemain d’AVC. Cet homme pressé ne l'est au final pas tant que ça et le film prend parfois trop son temps, notamment lors d’un interminable périple vers Saint-Jacques de Compostelle où Luchini n'en finit plus de marcher dans les Pyrénées.