L'état de cet homme pressé se dégrade à une vitesse hallucinante mais correspondant parfaitement à la durée de ce film ce qui le rend d'autant plus intéressant, nous pouvons alors voir son état physique comme son mental se dégrader dû à une vie relativement épuisante.
L'agacement de Fabrice Luchini à vouloir retrouver sa vie (et surtout son vocabulaire) d'avant combiné avec la patience et la gentillesse de Leila Bekhti rend ce film encore plus touchant et émouvant. Cette complicité entre les deux rôles devient de plus en plus belle et nous pouvons assister alors à une très belle entraide qui leur enrichira la vie à tous les deux.
A cela s'ajoute la tristesse de Julia par rapport à l'absence de son père et donne véritablement une âme sensible à ce film.
Le manque de coeur d'Eric (également son témoin lors de son mariage) sur son licenciement alors qu'il était en plein progrès montre le côté négatif de l'industrie, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune place pour les sentiments, ce qui est en contradiction avec ce film, puisqu'il s'agit ici d'un feu d'artifice d'émotion et c'est justement là qu'Alain est libéré indirectement sans même le savoir.