Et là qui voilà ? L'inspecteur !

Tiré de la pièce éponyme de J. B. Priestley, L'inspecteur vous demande montre une famille bourgeoise fêter le mariage de leur fils avec une jeune femme, jusqu'à ce qu'un inspecteur, joué par Alastair Sim, débarque durant le repas. Il vient parce qu'une employé de la société du père de famille s'est suicidée, et il pense que la raison se cache parmi ces membres-là. A noter que l'histoire se déroule au début des années 1910.

Si la mise en scène peut évoquer le théatre, dans le où le salon pourrait être le décor principal, j'avoue que le film est une très bonne surprise, car il ne s'agit pas à proprement parler de résoudre un meurtre à la manière d'Alfred Hitchcock. Non, la jeune femme que joue Jane Wenham est bien décédée, et il s'agit surtout, à travers la résolution de cette enquête, de photographier les travers d'un milieu social, la bourgeoisie, qui n'assume pas les conséquences de ses actes. Quant à Alastair Sim, que j'ai vu dans beaucoup de films anglais de cette époque, il est proprement fascinant de par la profondeur de son regard, mais aussi par sa présence, qui rien qu'avec son jeu, laisse deviner ce qu'il est réellement, avec un dernier plan ô combien explicite.

J'avoue que les 80 minutes sont passées à toute vitesse, et que Guy Hamilton (qu'on connaitre plus tard pour avoir réalisé plusieurs films de la saga James Bond) se détache assez vite de la contingence théatre pour proposer quelque chose de vivant, avec l'introduction de flashbacks, et proprement haletant.
Le film a gardé une excellente réputation Outre-Manche, et il y a de quoi tant l'intrigue ne se dévoile réellement une fois le dernier plan visionné. Et je hurle encore mon amour pour Alastair Sim ; quel acteur !