Woody Allen, c’est 1h30 de marivaudages avec de longs dialogues bien pédants, une voix-off et des scénettes cocasses. C’est aussi un personnage principal –le plus souvent masculin- incarnation désabusé de Woody lui-même. Rajoutez des femmes qui miraculeusement sont attirées par cet antihéros cynique, ronchon, prétentieux et vous avez votre film.
Quand on choisit de regarder un Woody Allen, on sait ce qu’on va regarder, on connaît déjà la recette. Mais il y a toujours cet élément de surprise, ces petits tours d’esprits qui taquinent le spectateur. Ici, rien. Le scénario est beaucoup trop prévisible, les dialogues plats, les personnages trop caricaturaux. Entre Elle Fanning qui joue les blondes candides et Selena Gomez la brune au franc-parler, on sait déjà qui va préférer le brun ténébreux Gatsby. Ce dernier en plus d’emprunter son nom au célèbre roman de Fitzgerald, a l’air tout aussi antipathique que l’auteur. Prétentieux au possible, imbus de lui-même, ce pseudo-asperger est agaçant. Mais ça ne serait pas si problématique si ce « happy ending romantique » n’était pas aussi douteux que niais.
Vous avez maintenant le choix entre passer un moment divertissant ou de côtoyer l’ennui. Avec Un jour de pluie à New York, choisissez plutôt la seconde option.