Un jour si long

Bonjour.

H.Pálmason choisit de suivre un homme pendant une tranche de vie.

C'est propre. Ça va d'un point A à un point B.

Des vies d'homme comme d'un policier trompé ou comme d'un prêtre égaré ("Godland").

De l'anti-Hollywood. De la vie sans cache-sexe. Juste beaucoup de brume jusque dans la tête.

Après avoir vu "Godland", "Un jour si blanc", pourtant bien moins long, m'a déçu par sa lenteur, dans un monde étriqué où l'horizon ne dépasse pas le constant mur de brume, sans autre profondeur que le mutisme d'un homme blessé. On comprend que c'est une brume à l'image d'un esprit brutal, perdu dans l'obsession de la perte et le refus d'oublier, dans une vie Islandaise qui semble manquer d'âme.

L'obsession : encore un point commun avec "Godland", et sans doute avec H.Pálmason lui-même.

Montrer une vie dans son quotidien, relativement banal, pour y montrer la violence sous-jacente dans un monde de courte vue... C'est assez décevant.

L'entrée en matière par ce système de prises de vue alternées aux lumières froides, avec et sans brume, avec et sans profondeur, était pourtant prometteuse, par sa simplicité et son esthétique picturale très efficaces. On pouvait y trouver une touche à la Edward Hopper. C'est ce que j'en retiens de meilleur.