Il est dans l'air du temps que le cinéma cherche à ouvrir les yeux d'un spectateur de en moins intéressé par le présent et le devenir collectif, de son espèce, des autres ou de la planète, considérant comme seule source d'intérêt valable son avenir proche et ses préoccupations quotidiennes.

C'est ainsi qu'en parallèle d'une émergence de mouvements de réflexion ou de bonne conscience, le cinéma profite de sa notoriété sans frontière pour défendre une noble cause. Notre planète est en danger, et personne ne peut prétendre ne pas être au courant. Même si vous habitez dans une grotte, voire même encore moins, puisque vous viveriez au contact direct de la nature.

La richesse de ce film documentaire est qu'il ne se pose pas en justicier écologiste, loin du lobbying d'Al Gore ou des plaidoyers irréprochables de Mickael Moore. Dans Un jour sur terre, on ne montre que de belles choses.

Car Un jour sur terre fait figure d'épopée miraculeuse, relevant à lui seul des défis jamais surmontés, révélant des images d'une qualité et d'une beauté époustouflante. Pendant cinq ans, sur deux cents lieux différents, avec quarante équipes techniques et un budget total de quarante-sept millions de dollars, financés par la BBC et son département d'histoire naturelle, des milliers d'images ont été collectées souvent dans des conditions extrêmes, afin de les réunir dans un film unique en son genre, que vous ne verrez peut-être bientôt plus...

Assistez-donc à la sortie d'une mère ours polaire et de ses deux oursons, de cette quête alimentaire vitale rendue difficile par la fonte des glaces ; approchez ce groupe d'éléphants traversant sans répit le désert au contact de prédateurs sans pitié, afin de trouver des rivières irriguées, chaque années un peu plus loin ; envolez-vous avec ces oiseaux migrateurs qui tentent de franchir les sommets de l'Himalaya ; assistez à la chasse de ce troupeau immense de gnous ; vibrez pour ce balaineau et sa mère qui parcourent plus de 6000 km afin de trouver de trouver de quoi se nourrir, ...

Commenté par Anggun dans sa version française, le film s'est enrichi un peu plus grâce à la musique de George Fenton et du Berliner Philharmoniker, pour nous accompagner tout au long de cet extraordinaire voyage.

Un film vraiment magnifique, qui mérite d'être vu pour la rareté de ses images, toutes plus merveilleuses que les autres. Et il faut en profiter, à l'allure où vont les choses, ce film pourrait malheureusement devenir un documentaire historique...
Lubrice
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le 13 nov. 2010

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Brice B

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