Désir de mort
Après le viol de sa fille, devenue catatonique, et le meurtre de sa femme, un architecte, qui jusque là était plutôt bienveillant, devient violent et décide de nettoyer New York de sa pourriture...
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le 19 avr. 2014
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Le fameux vigilante movie de 1974 produit par Paramount Pictures & le légendaire producteur italien Dino De Laurentiis (Conan le Barbare, Bound), première production via sa deuxième boîte de prod (américaine), Dino De Laurentiis Company, pour la modique somme de 3 millions de dollars de l'époque.
Le cinéaste Michael Winner (Scorpio, Rendez-vous avec la mort) s'occupe de la mise en scène de ce premier opus d'une saga en cinq chapitres librement adapté du roman A déguster froid (Death Wish) de Brian Garfield, publié en 1972.
Avec un énorme succès public & critique à plus 22 millions de dollars, ce premier Death Wish ouvre les portes pour des suites au justicier ; Un justicier dans la ville 2 en 1982 & Le Justicier de New York en 1985 tout deux par Michael Winner, Le justicier braque les dealers de 1987 par J. Lee Thompson & Le Justicier : L'Ultime Combat de 1994 d'Allan A. Goldstein.
Brian Garfield publie en 1975 une suite directe au roman A déguster froid, Death Sentence qui sera adapté seulement en 2007, Death Sentence de James Wan avec Kevin Bacon. Ce n'est qu'en 2018 qu'un remake du premier justicier sort sur les écrans par Eli Roth avec dans le rôle de l'ange gardien, Bruce Willis.
Après le meurtre de sa femme et le viol de sa fille, un architecte bascule dans la violence. Il arpente New York à la recherche de criminels à châtier.
Pour incarner ce Justicier réécrit par le scénariste Wendell Mayes, rien de moins que le légendaire Charles Bronson (Bronco Apache, The Indian Runner) dans le rôle principal de Paul Kersey, comptable dans le livre, architecte dans la franchise cinématographique. Bronson était en contrat de trois films de 3 millions de dollars par De Laurentiis ; Le Cercle noir, Chino & Un justicier dans la ville.
Au casting d'autodéfense, Hope Lange (Arrêt d'autobus, La Revanche de Freddy), Vincent Gardenia (Le Dernier Match, Le Proprio), Steven Keats (Black Sunday, Horreur dans la ville), William Redfield (Le Voyage fantastique, Vol au-dessus d'un nid de coucou), Stuart Margolin (De l'or pour les braves, L'Aigle de fer 2), Kathleen Tolan et pour sa première apparition à l'écran, Jeff Goldblum (La Mouche, Jurassic World : Le Monde d'après).
To Paul From Ames.
Pour s'amuser, trois voyous suivent deux jeunes femmes, s'introduisent chez elles, les violent, les frappent, les torturent... Lorsque Paul Kersey arrive à l'hôpital, son gendre Jack ne lui fournit aucune explication sur les circonstances de l'attentat. Peu de temps après, le médecin lui annonce que si sa fille, Carole vivra, sa femme, Joanna est morte. Paul ressent d'autant plus durement le choc qu'il se doute que les meurtriers demeureront impunis. Envoyé en Arizona par sa société de construction , Paul y enlève une importante affaire. Comme témoignage de sa gratitude, son hôte lui offre une précieux présent : une arme...
Y a un braquage les gars ! Alors on est sorti tous et on a rattrapé un type qui détalé comme un lapin. On lui a un peu frotté les oreilles jusqu'à l'arrivée de la police !
Mais à l'hôpital, on a déclaré que l'homme a eu deux bras cassés, la mâchoire fracturée et trois côtes fêlées !
Sans blague, ça alors le pauvre a du faire une mauvaise chute !
Le Justicier dans la ville marque la quatrième collaboration sur six entre le réalisateur Winner et l'Icone Bronson, après Les Collines de la terreur, Le Flingueur, Le Cercle noir et les trois premiers épisodes de ce Justicier. L'auto-défense selon Dirty Bronson, un film culte sur la justice expéditive qui fait toujours débat, ce polar urbain/western urbain des seventies prône la loi du talion et consacra enfin l'homme à l'harmonica parmi les Stars d'Hollywood Bankable à 53 ans, bien qu'il s'enferma par la suite dans des rôles de justicier taciturne. Le matou de Bronson est irrésistible en juge, juré et bourreau, dans ses pulsions autodestructrices de justicier implacable, il campe un architecte estimé et non violent, dont la tragédie familiale va le faire basculer petit à petit en justicier psychopathe par le déclic d'un voyage d'affaire en Arizona. Le récit de vengeance est intéressant bien qu'il ne résout pas la première attaque de la famille Kersey, montrant comment les actions nocturnes du Vigilante Killer sont perçues par le public, la presse et la police. Les scènes d'action bien que rapides sont fort bien menées dans cette agréable mise en scène réactionnaire de Winner. Œuvre fondatrice des vigilante movies, Un Justicier dans la ville demeure quarante-huit ans après sa sortie, un modèle d’efficacité, hyperréaliste et beaucoup plus complexe qu'on ne l'a dit, une véritable réflexion sur la violence de la culture américaine qu’un plaidoyer de l’autodéfense.
Nous souhaitons que vous quittez New-York pour ne plus y revenir !
Inspecteur ! Avant le coucher du soleil !
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Créée
le 9 janv. 2022
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