JB Bernstein (Jon Hamm) est un agent de joueur sportif indépendant. Cela fait 2 ans, qu’il s’est associé avec Ash Vasudevan (Aasif Mandvi). Ils attendent la signature d’un joueur professionnel de football américain Popo (Ray Maualaga), qui leur permettra de s’imposer parmi les grosses agences. Malheureusement, celui-ci a changé d’avis. Face à ce revers, JB Bernstein va partir en Inde, avec Ray Pointevint (Alan Arkin), un retraité, ancien spécialiste en recrutement au Baseball. Ils vont parcourir tout le pays, pour trouver des joueurs de cricket, capable de s’imposer en MLB (Major League Baseball). Avec l’aide d’Amit (Pitobash), ils vont faire la découverte de Rinku Singh (Suraj Sharma) et Dinesh Patel (Madhur Mittal). De retour aux USA, le choc culturel et leurs performances sportives vont être mis à mal.

Million Dollar Arm est inspiré d’une histoire vraie, une succes story comme en raffole les américains, sur le mythe du self-made man. Avec en toile de fond, le sport numéro 1 aux USA, le Baseball, sans oublier une love-story. C’est produit par les studios Disney, c’est familial, ce sera donc édulcoré et politiquement correct.

On pouvait s’attendre à au moins, un choc des cultures, entre les USA et l’Inde, mais même pas. L’adaptation de Jon Hamm en Inde, se fait facilement, même s’il trouve que les indiens klaxonnent beaucoup….. Il en sera de même pour Suraj Sharma et Dinesh Patel aux USA. Bien sur, il y a de légers accrocs, mais rien de bien dérangeant, puis la pizza, c’est trop bon….. C’est plein de bons sentiments et comme le disait si bien Louis Armstrong « It’s a beautiful world ».
Il y a trop de bons sentiments, ça dégouline de partout et ça lasse rapidement. Cela manque d’événements dramatiques. Certes, il y a des tentatives, mais elles sont tellement poussives, qu’elles tombent à plat. Il n’y a aucun suspense, on sait comment cela va finir, on ne sera jamais surpris. Que cela soit sur la réussite des deux jeunes indiens et donc de l’agent sportif, tout comme de son histoire d’amour. On aura notre happy end, c’est vraiment un monde magnifique.

Jon Hamm ne se foule pas trop, son rôle est quasiment identique à celui qu’il tient dans Mad Men. Il est égoïste, imbu de sa personne, côtoie que des tops model superficielles et boit souvent du whisky. Bien évidemment, comme Million Dollar Arm est un film familial, il ne fume pas et reste propre sur lui. Il ne semble pas vraiment dans cet univers, il avance avec le frein à main. Au contraire de ses partenaires, qui sont plus à l’aise, surement parce qu’ils ne sont identifiés, cela leur permet de ne pas jouer dans l’ombre d’un personnage célèbre.
Lake Bell est parfaite en colocataire. Son idylle avec Jon Hamm, rend l’homme plus humain. Elle est la touche charme avec son côté « girl next door ». Suraj Sharma et Madhur Mittal sont à l’aise dans leurs rôles respectifs, au contraire de Pitobash, la version indienne de Kevin Hart, un petit roquet inoffensif, la caution comique du film, mais plus crispant qu’autre chose. Puis pour donner le sourire, on a le toujours excellent Alan Arkin. Même si on le voit peu, on ne l’oublie pas. Aasif mandvi sert de faire-valoir, comme Bill Paxton, qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Un casting à l’image du film, sans trop de fausses notes, mais sans rien de bien enthousiasmant.

Un film quelconque, aussi plat que la réalisation de Craig Gillepsie. On est plus proche du téléfilm pour Disney Channel, que d’un film pour grand écran. Cela donne tout juste envie de se renseigner sur le parcours de Rinku Singh et Dinesh Patel, vu celui-ci est en cours. On aura peut-être droit à une suite, si l’un d’eux remporte les World Series, pas vraiment envie et encore moins hâte.
easy2fly
4
Écrit par

Créée

le 5 oct. 2014

Critique lue 951 fois

2 j'aime

Laurent Doe

Écrit par

Critique lue 951 fois

2

D'autres avis sur Un lancer à un million de dollars

Du même critique

It Follows
easy2fly
4

Dans l'ombre de John

Ce film me laissait de marbre, puis les récompenses se sont mises à lui tomber dessus, les critiques étaient élogieuses et le genre épouvante, a fini par me convaincre de le placer au sommet des...

le 4 févr. 2015

64 j'aime

7

Baby Driver
easy2fly
5

La playlist estivale d'Edgar Wright à consommer avec modération

Depuis la décevante conclusion de la trilogie Cornetto avec Dernier Pub avant la fin du monde, le réalisateur Edgar Wright a fait connaissance avec la machine à broyer hollywoodienne, en quittant...

le 20 juil. 2017

56 j'aime

10

Babysitting
easy2fly
8

Triple F : Fun, Frais & Fou.

Enfin! Oui, enfin une comédie française drôle et mieux, il n'y a ni Kev Adams, ni Franck Dubosc, ni Max Boublil, ni Dany Boon et autres pseudos comiques qui tuent le cinéma français, car oui il y a...

le 16 avr. 2014

52 j'aime

8