Un mariage à Boston (The Late George Apley) est une satire américaine réalisé par Joseph L. Mankiewicz, écrit par Philip Dunne, George S. Kaufman, d'après le roman de John P. Marquand sur un très beau Noir et Blanc réalisé par le directeur de la photographie Joseph LaShelle... qui met en scéne dans le milieu aristocratique de la ville de Boston, début du XXe siècle (en 1912 pour être plus précis ou le moderne se mélange avec le traditionnel), George Apley (superbe Ronald Colman) un père de famille conservateur et traditionaliste qui voit progressivement son monde s'effriter... Tout commence lors du repas familial de "Thanksgiving" ou participe sa tendre et (très) ouverte épouse Catherine (jouée par Edna Best), sa (ultraconservatrice) de soeur, Amélia (jouée par Mildred Natwick) et son époux le (progressiste) Roger Newcombe (joué par Percy Waram) et quelques amie du même milieu... quand il apprend que sa fille, la délicieuse Eleonor (jouée par la pétillante Peggy Cummins) est amoureuse de Howard Boulder (joué par Charles Russell) un "vulgaire" enseignant New-yorkais à l'université et son fils John s'est entiché d'une quasi "roturière" la fille d'un quincaillier Julian H. Dole (joué par Paul Harvey)..., alors que lui était promise par tradition, depuis toujours, sa cousine et amie d'enfance, Agnès (excellente Vanessa Brown)... la fille du (très) Bostonien Horatio Willing (joué par Richard Haydn)... Mais heureusement, le film se terminera par un mariage dans la tradition (enfin presque)... Car George Apley va lire Sigmund Freud une nouvelle lecture (trop moderne) qu'il mettra a coté du vieil Emerson et apprendre a être quelqu'un d'autre... comme lui conseille sa future belle fille... pour preuve sa fille va partir avec cet étranger de New-yorkais.
Une satire très fine qui égratigne les traditions et valeurs familiale de la haute société Bostonienne et en général le milieu Aristocratique et conservateur Américain....
Non content de signer, avec The Late (jeu de mot qui veut dire " le regretté ") George Apley, une comédie brillante, doublée d’une étude de mœurs incomparable de finesse et de mordant, le grand Mankiewicz nous invite avec son troisieme long métrage a un beau spectacle cinématographique qui soit : celui d’un homme qui change et, ce faisant, élargit son horizon (être quelqu'un d'autre)... Une très belle œuvre qui inspirera Martin Scorsese pour son Temps de l'innocence.