Easy virtue (titre français : Un mariage de rêve) est, à l’origine, une pièce de théâtre à succès de Noel Coward créée en 1925. La pièce fut adaptée par Hitchcock en 1928 dans un film muet en noir et blanc. Ce film, sorti en 2008 er réalisé par Stephan Elliott en est la troisième adaptation.
Résumé
Après une longue absence, John Whittaker (Ben Barnes), revient dans sa famille qui habite un immense manoir dans la campagne anglaise, marié à une Américaine rencontrée lors du Grand Prix automobile qu’elle disputait en tant que pilote de course. Dès son arrivée, Larita Huntington (Jessica Biel) choque par sa beauté et sa liberté de mœurs dans cette famille d’aristocrates compassés qui la considèrent comme une intrigante. Dès le premier jour, la mère de John, Veronica Whittaker (Kristin Scott Thomas), et ses deux filles, Hilda et Marion, déclarent une guerre larvée à l’intruse. Seul Jim (Colin Firth), le père de famille, qui cache sous un humour grinçant son traumatisme de la guerre de 14, et les domestiques, en particulier l’étrange majordome Furber (Kris Marshall) sont de son côté. Des recherches faites par l’une des deux sœurs auprès d’un oncle américain révèlent que Larita a menti sur son passé : elle a dit qu’elle était veuve mais elle s’est bien gardée de dire qu’elle avait « aidé » son vieux mari à passer de vie à trépas. La révélation ayant lieu juste avant le bal de Noël, son apparition jette un froid. Elle demande alors aux musiciens de jouer un tango mais John se refuse à être son cavalier. La voyant désemparée, c’est Jim qui acceptera de danser avec elle après quoi ils quitteront ensemble la propriété devant le regard médusé de la famille [la scène du tango est à voir ICI].
Mon opinion
J’avais vu, sur Youtube, un extrait de ce film représentant la scène du tango que j’avais trouvé remarquablement dansée.
Dommage qu’on n’ait pas trouvé mieux, pour traduire le savoureux titre original, Easy virtue désignant une « femme de petite vertu » ou aux mœurs légères, que cet insipide titre français
Par ailleurs, le thème de l’intrus (homme ou femme) qui a du mal à s’intégrer dans une famille d’un niveau social supérieur n’est pas d’une grande originalité mais, avec ce film, on a un bijou de méchanceté assaisonné d’humour anglais qui vaut le détour.
En outre les acteurs, que ce soit Jessica Biel, en outsider affirmée, Ben Barnes, en fils de famille aussi veule qu’inconstant, Kristin Scott Thomas, en venimeuse garce, Colin Firth qui cache sous un cynisme de façade de profondes blessures, que Kris Marshall, le troublant majordome, sont parfaits.