Sweet Devotion
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le 27 févr. 2017
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Un merveilleux dimanche est le dernier film d'Akira Kurosawa avant sa rencontre, légendaire et déterminante, avec Toshiro Mifune. En racontant le dimanche de deux amoureux sans le sou, Kurosawa décrit le quotidien difficile de la plupart des Japonais dans l'après-guerre, alors que le pays a été ravagé. Il emprunte aux codes occidentaux bien connus, notamment dans les films délicieusement aigre-doux de Capra, et bien évidemment dans le néoréalisme italien alors en plein essor à la même époque. Le tout avec des musiques bien occidentales (je me souviens des chansons de Carmen). Les péripéties des deux amoureux, qui se séparent et se rabibochent constamment, reflètent ces jours particuliers entre espoirs et désillusions : les profiteurs du marché noir, les factures payées avec un manteau, les chambres insalubres à louer, mais tout le temps des rêves d'une vie meilleure. Le film se finit d'ailleurs sur une touche d'espoir comme dans le précédent film de Kurosawa (Je ne regrette rien de ma jeunesse). Ce sera tout l'inverse dans ses films noirs des années 1960, bien plus fatalistes… Une dernière chose : Kurosawa casse le 4e mur vers la fin du film, il me semble que c'est la seule fois dans sa carrière. L'amoureuse demande aux spectateurs d'applaudir pour les soutenir lors d'un concert fantôme de la Symphonie inachevée de Schubert. Alors oui c'est pas très subtil, mais très surprenant et original pour l'époque et le lieu.
PS : J'ai applaudi.
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Créée
le 19 janv. 2025
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