Ray Harryhausen explore cette fois-ci l’époque de la préhistoire, époque rêvée pour faire surgir toutes sortes de bêtes fantastiques et disparues aujourd’hui !
D’un côté une tribu préhistorique qui vit dans les cavernes. Une meute dans laquelle le faible est écrasé et abandonné, où chacun se bat contre les autres pour manger ou il faut être fort pour survivre. Les membres de cette tribu sont bruns et « préhistoriques » à souhait : échevelés, poilus, vêtus de fourrures grossières. Il ne faut pas trop regarder leur dentition qui pour certains est parfaite et d’une blancheur éclatante ! C’est dans cette tribu que vit Tumak.
De l’autre une tribu qui vit en bord de mer et qui apparaît nettement plus civilisée : elle sait travailler le fer, elle réalise des peintures murales, elle sait coudre, ses relations interpersonnelles sont plus élaborées, elle utilise un langage rudimentaire, elle enterre ses morts et elle sait rire. Les membres de cette tribu sont tous blonds, leur habit est plus élaboré et les femmes sont sexy, là encore il ne faut pas faire trop attention au maquillage sophistiqué des actrices ! C’est dans cette tribu que vit Loana, personnage très érotisé… joué par l’actrice Raquel Welsh.
Ces deux tribus vont être amenées à se rencontrer au gré des circonstances et une romance va naître entre Tumak et Loana.
Peu d’intérêt dans tout ça sinon, pour un certain nombre, le personnage de Loana! Beaucoup de clichés, la connaissance sur la préhistoire ayant beaucoup évolué depuis 1966.
Au milieu de cette histoire, apparaissent plusieurs fabuleux monstres préhistoriques : iguane géant, brontosaure et autres charmantes bestioles qui se précipitent sur les hommes préhistoriques pour en faire leur déjeuner ou qui se battent entre elles.
Ray Harryhausen a réalisé ces créatures à partir des travaux de Charles R. Knight qui fut le premier à reconstituer les dinosaures d’après leurs squelettes. Ray se basait sur les dessins de squelettes et d’animaux préhistoriques reconstitués, puis il se rendait au musée pour voir les squelettes en vrai afin que les animaux soient le plus proches possibles de la réalité. Si certaines bêtes sont au plus proches de ce qu’elles ont pu être, d’autres sont totalement fantaisistes, telle la tortue géante.
J’ai été particulièrement impressionnée par l’intérieur de la gueule de l’iguane traitée de manière vraiment réaliste.
La réalisation elle-même n’est pas un chef-d’œuvre, et la fidélité historique est très faible, surtout que dinosaures et hommes préhistoriques n’ont pas vécu à la même époque ! Mais on s’en fiche ! C’est une bonne idée de les mettre en scène ensemble car les dinosaures vivent toujours avec nous, ils hantent notre imaginaire collectif !