Elégiaque et très, très "anglais"

L'élégance indéniable avec laquelle Pat O'Connor filme l'enfer des âmes au sein d'une campagne anglaise radieuse, usant d'un ton élégiaque régulièrement touchant, en arrive à friser malheureusement l'académisme, dont le spectre hante d'ailleurs régulièrement le cinéma britannique "à costumes", on le sait. L'impossibilité de l'amour, exprimée avec une délicatesse très anglaise par des acteurs inspirés (on suivra la carrière du jeune Colin Firth, c'est certain !), peut être malheureusement lue comme une soumission assez peu originale au puritanisme. Au final, on adorerait adorer "A Month in the Country", mais on ne peut s'empêcher de trouver que le film ne remplit pas les fortes attentes qu'il avait engendrées. [Ecrit en 1990]