Un monde presque paisible par Maqroll
Un film tout en demi-teintes qui se situe à une époque charnière de l’histoire de France, l’immédiat après guerre et la reprise de la vie dans les conditions que l’on sait pour les juifs. L’action se déroule la plupart du temps dans un atelier de couture où toute l’équipe, presque une famille, vit ses joies et ses peines, ses histoires d’amour, ses espérances, ses désillusions aussi… Les acteurs sont, comme toujours chez Deville, admirablement dirigés, avec cette précision douce qui n’appartient qu’à lui et une mention spéciale à Zabou Breitman, lumineuse et sensible comme si souvent. Il manque indiscutablement un scénario un peu plus travaillé et un peu de souffle pour égaler les meilleures réussites de ce cinéaste en dehors des normes, mais on a là tout de même un film émouvant, techniquement sans reproches et intéressant de bout en bout.